Le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a chargé la représentante permanente par intérim auprès des Nations Unies à New York, Jeanne Mrad, de remettre la plainte envoyée par le ministère au nom du gouvernement libanais au secrétaire général de l’ONU et au Conseil de sécurité.

Dans sa plainte, le Liban a mis en garde contre la gravité des récents développements dans la région, en particulier dans les villages du sud du Liban, et a affirmé sa volonté d’œuvrer afin de calmer la situation, " faisant assumer à Israël la responsabilité des répercussions de toute escalade à la frontière avec le Liban. "

Il a insisté sur " son attachement à la politique de retenue, sur base de sa conscience de l’importance de la stabilité et du calme et de son souci constant de remplir ses obligations internationales ". Il a cependant " condamné les agressions perpétrées par Israël vendredi 7 avril à l’aube au sud du Liban, qui ont mis en danger la vie des civils et la sécurité du territoire libanais ".

Dans la lettre, le Liban a fait état d’un " acte d’agression " perpétré par Israël, qui constitue " une violation flagrante de la souveraineté du Liban, une menace de la stabilité dont jouissait le sud du Liban, une violation flagrante de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU et une menace pour la paix et la sécurité internationales ".

Beyrouth a également renouvelé son " refus de l’utilisation de son territoire comme plate-forme pour déstabiliser la situation, tout en préservant son droit légitime à l’autodéfense ", réaffirmant que " le maintien des lignes de communication ouvertes avec les Nations Unies et la FINUL est le meilleur moyen de résoudre les problèmes et préserver le calme et la stabilité ".

Le Liban a exprimé sa " volonté de coopérer en permanence avec la FINUL pour l’application de la résolution 1701 et son attachement au calme et à la stabilité au sud du Liban ".

Par ailleurs, le Liban a mis en garde " contre la gravité et les répercussions des pratiques provocatrices israéliennes à Jérusalem, la violation du caractère sacré des lieux saints, en plus de l’usage injustifié de la force excessive contre les fidèles, et le refus d’Israël de se conformer aux appels du Conseil de sécurité et de la communauté internationale de s’abstenir de prendre des mesures d’escalade pendant la période des fêtes ".

Dans sa lettre, il a demandé au Conseil de sécurité et à la communauté internationale " de condamner sévèrement l’agression israélienne et d’obliger Israël à mettre fin à sa violation de la souveraineté du Liban dans les airs, sur mer et sur terre, à mettre fin à ses menaces constantes de porter atteinte à la paix et à la sécurité, et à respecter toutes ses obligations conformément à la résolution 1701 ".