L’Association libanaise pour des élections démocratiques (LADE) a dénoncé mercredi la prise de position du gouvernement et du Parlement libanais "qui considèrent les élections municipales comme secondaires". Dans un communiqué publié dans la matinée, LADE a appelé les autorités à assumer leurs responsabilités et à recueillir les fonds nécessaires à l’organisation des élections, conformément au calendrier fixé par le ministère de l’Intérieur et des Municipalités.

La LADE craint une prorogation des mandats des conseils municipaux et de ceux des moukhtars. "Si le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a annoncé la convocation des collèges électoraux et l’ouverture des candidatures pour les élections municipales, cela ne signifie toutefois pas qu’elles auront lieu", fait-elle remarquer. Elle a relevé, dans ce sens, plusieurs éléments qui font obstacle à leur bonne tenue: le manque de fonds, les défis d’ordre logistique, la grève des fonctionnaires mais également et surtout l’absence de volonté politique.

La LADE a ainsi insisté sur l’importance du déblocage de cette échéance, faute de quoi le quotidien des Libanais serait profondément affecté.

On rappelle, dans ce contexte, que les élections municipales devaient initialement se dérouler en 2022. Récemment, M. Maoulaoui a annoncé qu’elles auront lieu en mai.