Le Hezbollah continue de miser sur un compromis pour débloquer la présidentielle, un procédé qui lui permet surtout de maintenir sa mainmise sur l’État, en faisant élire à la présidence de la République, une personnalité maronite qui lui soit proche.

Son vice-secrétaire général, cheikh Naïm Qassem, est revenu à la charge mardi soir, lors d’un iftar, au sujet d’un dialogue politique qui déboucherait sur un compromis susceptible de débloquer la présidentielle. Il a développé la même argumentation que le candidat du Hezbollah à la tête de l’État, Sleiman Frangié, chef des Marada et ancien ministre, avait avancée quelques heures plus tôt, mardi, devant le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï.

Selon cheikh Qassem, le rapprochement irano-saoudien et l’ouverture des pays du Golfe sur la Syrie sont autant de " développements positifs qui favoriseraient des compromis internes et la quête de points communs ". " Il ne sera pas possible d’élire un président si chaque bloc parlementaire refuse de faire des concessions et d’arrondir les angles ", a-t-il dit, en insistant sur " le climat positif qui prévaut actuellement dans la région et qui était inattendu ". " Ne sommes-nous pas supposés de faire de même alors que nous vivons dans un même pays et de voir comment nous pouvons arriver à des compromis " ? a-t-il soutenu.