Un groupe de députés des Kataëb, du " Renouveau " et des indépendants ont présenté vendredi un recours en invalidation devant le Conseil constitutionnel de la loi de prolongation des mandats municipaux et des moukhtars, votée le mardi 18 avril.

Le chef du mouvement de l’Indépendance, le député Michel Moawad a affirmé que toutes les parties de l’opposition avaient coordonné cette mesure, mais que pour des raisons techniques légales, ils avaient décidé de présenter plusieurs recours. Pour rappel, le bloc de la République forte (Forces libanaises) avait aussi présenté un recours en invalidation le jour d’avant. " Nous voulons défendre les droits des Libanais et c’est pour cette raison que nous sommes déterminés à nous battre en toute légalité " a déclaré M. Moawad.

Sur place, devant le Conseil constitutionnel, Elias Hankache, député du parti Kataëb a assuré accomplir son devoir envers ses électeurs " parce qu’il n’est pas permis de reporter des échéances constitutionnelles " selon lui. Il a aussi souhaité que le Conseil constitutionnel " relève le défi ".

Waddah Sadek, député dit du changement, a déclaré que les municipales sont la seule solution pour résoudre certains problèmes au niveau social et de la vie quotidienne. " Le pouvoir étend sa mainmise sur toutes les facettes de l’État et c’est pour cette raison que les élections ont été reportées " a-t-il dit.

Les députés présentent un recours en invalidation contre une loi votée par le Parlement le 18 avril et qui prévoit une prolongation du mandat pour une durée maximale d’un an des conseils municipaux et des mokhtars. Ce scrutin qui devait se tenir initialement en 2022 avait déjà été reporté d’un an.

Par ailleurs, la députée FL Sethrida Geagea a rappelé vendredi que les Forces libanaises avaient aussi présenté un recours en invalidation. Elle a rappelé le modèle démocratique qu’adopte le bloc de la République forte dans le caza de Bécharré donnant pour exemple les élections, le 11 juin, du Comité de Gibran Khalil Gibran dont le but est de conserver et de diffuser le patrimoine intellectuel et artistique de Gibran.