L’ancien ambassadeur saoudien au Liban, Ali Assiri, a appelé les responsables libanais à s’entendre entre eux sur un président de la République et à ne pas miser sur des développements régionaux, notamment sur le récent rapprochement saoudo-syrien.

"Attacher de l’espoir à un nouveau “S-S” (terminologie employée à partir de 2008 pour décrire la coordination saoudo-syrienne au sujet du Liban, très solide à cette époque) est une erreur et une perte de temps", a précisé M. Assiri qui a souligné que "la Syrie tente actuellement de résoudre ses propres problèmes".

Il a poursuivi: "Attendre que l’Arabie saoudite ou la France définisse des critères ou choisisse un candidat est une perte de temps. Les Libanais doivent trouver l’homme de la situation, qui soit à égale distance de toutes les parties".

"Il ne fait aucun doute que l’accord saoudo-iranien contribuera à réduire les tensions au Liban, mais nul ne peut imposer quoi que ce soit aux Libanais", a-t-il ajouté dans une interview à la chaîne Al-Jadeed, réitérant que l’Arabie saoudite n’interfère pas dans les affaires libanaises.

Il a dans ce cadre exprimé son "optimisme" quant au déblocage de l’échéance présidentielle, appelant à un dialogue "interchrétien", mais également à une entente entre toutes les parties politiques, "car le président représente tous les Libanais".

L’ancien ambassadeur a souligné qu’il est "inacceptable que le duopole chiite impose un président aux Libanais et qu’il est temps de donner la priorité au Liban", notant qu’il ne disposait pas d’informations sur d’éventuels efforts arabes au niveau de la présidentielle.

M. Assiri a estimé qu’une équipe de travail "homogène" doit être formée et que le président doit s’entendre avec le Premier ministre afin de ne pas revenir aux anciens désaccords.