La mise à l’écart il y a une semaine du directeur général du ministère de l’Industrie, Dany Gédéon, a été samedi au cœur de la rencontre qu’a eue le patriarche grec-catholique, Mgr Youssef Absi, avec le ministre sortant de l’Industrie, Georges Bouchikian, qui a affirmé que "sa mise à disposition ne revêt aucune dimension personnelle ou confessionnelle (M. Gédéon appartient à la communauté grecque-catholique), mais s’inscrit dans le cadre d’infractions administratives et de transgressions légales".

Il y a une dizaine de jours, M. Gédéon avait dénoncé certaines pratiques irrégulières au sein de son ministère, ce qui avait suscité l’ire de Georges Bouchikian. Le Conseil des ministres a alors décidé de le mettre à l’écart. Ce qui a provoqué un tollé au sein de la communauté grecque-catholique. Mgr Absi et le conseil des évêques et des présidents des ordres melkites avaient alors demandé au Premier ministre Najib Mikati de revenir "sans tarder" sur cette décision, mettant en garde contre toute velléité de mettre à l’écart la communauté melkite des postes de responsabilité qui lui reviennent au sein de l’administration publique.

"Le patriarche et moi-même étions d’accord sur l’importance de préserver les postes de responsabilité de la communauté melkite au sein de l’administration publique", a assuré M. Bouchikian dans un communiqué, soulignant que la rencontre était "positive".

Aussitôt, le patriarcat grec-catholique a répondu à M. Bouchikian, affirmant que "contrairement à ce qu’il a été insinué dans le communiqué de Georges Bouchikian, le patriarche maintient sa position qui est basée sur des études juridiques". "Il appelle le gouvernement à revenir sur sa décision, qui est anticonstitutionnelle et une infraction aux lois qui régissent les activités d’un gouvernement d’expédition des affaires courantes".