Ciblés par le chef des Marada, Sleiman Frangié, dans son discours " électoral ", dimanche, le député Waddah Sadek et l’ancien ministre de l’Intérieur, Ziyad Baroud, ont rapidement réagi, critiquant des propos pas très élégants à leur égard.

" Je ne pense pas que le sarcasme fait partie des qualités que sont censés avoir ceux qui croient avoir une âme noble. Il n’est sûrement pas dans la nature d’un président ", a asséné M. Baroud dans un communiqué, en remerciant le chef des Marada de l’avoir désigné comme étant " décent ". " Cela fait partie de mon éducation, fondée sur le principe selon lequel le fait d’insulter quelqu’un ne rend pas l’auteur de l’insulte fort ", a-t-il affirmé

M. Baroud n’a pas cependant mentionné un autre qualificatif beaucoup moins élégant dont l’a affublé le candidat du tandem Amal Hezbollah. Il s’est contenté de répondre à ses sarcasmes au sujet de ses " réalisations " à l’époque où il dirigeait le ministère de l’Intérieur, notamment de l’acquisition, en 2009, de trois hélicoptères de type Sikorsky, dans le cadre d’un programme de lutte contre les incendies.  " Les hélicoptères ont fini par être vendus en pièces détachées ", avait ironisé M. Frangié en se moquant de l’ancien ministre.

Ziyad Baroud a énuméré les réformes qu’il a pu réaliser à la tête de l’Intérieur, " dont l’organisation des législatives en une journée ". Il a rappelé que les Sikorsky " qui étaient un don, ont été vendus en pièces détachées 13 ans plus tard, peut-être parce qu’il fallait attiser et non pas éteindre les incendies, ce qui est le cas en politique aussi ", a-t-il lancé.

Pour sa part, Waddah Sadek, issu du soulèvement du 17 octobre 2019, a rejeté les accusations selon lesquelles les députés dits du changement ont trahi la confiance de leur public en s’alliant à l’apposition et au CPL autour de la candidature de l’ancien ministre, Jihad Azour. " Nous avons soutenu de manière très positive Michel Moawad, (candidat de l’opposition) conformément à la Constitution que vous avez citée et à notre droit démocratique que vous avez mentionné ", a-t-il écrit sur son compte Twitter. " Ce sont votre bloc et vos alliés qui ont provoqué un défaut de quorum durant les onze séances électorales. Telle a été votre réaction aux initiatives positives ", a-t-il ajouté.