Le Conseil des ministres a réitéré mardi, à l’issue de sa réunion, sa position de principe en vue d’un retour des déplacés syriens dans leur pays dans la dignité et la sécurité, en conformité avec les résolutions internationales, notamment la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies. Adoptée en décembre 2015, cette résolution appelle à un cessez-le-feu et à une résolution politique du conflit en Syrie.

Cela implique, selon le Conseil des ministres, "de coordonner directement avec la partie syrienne à travers une délégation ministérielle qui sera menée par le chef de la diplomatie, Abdallah Bou Habib". La délégation comportera également les ministres sortants des Déplacés, Issam Charafeddine; des Affaires sociales, Hector Hajjar; du Travail, Moustapha Bayram; de la Culture, Mohammad Mortada; du Tourisme, Walid Nassar; de l’Agriculture, Abbas Hajj Hassan; et de l’Information, Ziad Makari, ainsi que du secrétaire général du Conseil supérieur de la défense, le général Mahmoud Asmar, et du directeur général par intérim de la Sûreté générale, le général Élie Baissari. Cette délégation aura également pour mission de coordonner avec la Ligue arabe.

Le Conseil des ministres a également chargé Abdallah Bou Habib de faire part de la décision du Liban aux participants à la conférence de Bruxelles 7, consacrée au sujet des déplacés syriens et qui se tiendra jeudi. M. Bou Habib, qui représente le Liban à cette conférence, et Hector Hajjar, se sont déjà rendus mardi à Bruxelles.

Par ailleurs, le Conseil des ministres a approuvé un accord de gré à gré avec les deux avocats français Emmanuel Daoud et Pascal Beauvais pour aider la cheffe du contentieux de l’État près le ministère de la Justice, Hélène Iskandar, à représenter le Liban dans le procès intenté en France contre le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, dans une affaire présumée de blanchiment d’argent.

Pour rappel, le choix des deux avocats avait été contesté en Conseil des ministres et avait été à l’origine d’une querelle entre M. Mikati et le ministre sortant de la Justice, Henry Khoury. C’est le choix notamment d’Emmanuel Daoud qui avait été contesté par le gouvernement, en raison de "liens possibles avec une ONG véhiculant des idées sionistes". M. Khoury avait été prié de proposer d’autres noms, ce qu’il avait refusé de faire.

Dans une intervention à l’ouverture de la réunion, le Premier ministre sortant, Najib Mikati, avait affirmé que le gouvernement déploie les efforts nécessaires pour permettre au secteur public de fonctionner. Dans ce cadre, il a appelé les fonctionnaires à faire "preuve de positivité", promettant que les quatre salaires restants des sept salaires qui lui ont été promis leur seront versés avant le 15 juin. M. Mikati a également déclaré qu’il convoquera un Conseil des ministres en début de la semaine prochaine, avec à l’ordre du jour le dossier des nominations et des promotions au sein des appareils sécuritaires et militaires.

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