Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a critiqué la tenue de la séance législative, boycottée lundi par l’opposition qui la juge anticonstitutionnelle, alors que la Chambre est censée élire en priorité un nouveau président de la République.

Dans un communiqué, il a accusé ceux qui bloquent la présidentielle de banaliser le vide institutionnel et d’avoir prétexté le paiement des salaires des fonctionnaires pour pouvoir tenir cette réunion. "Combler le vide au niveau de la présidence de la République représente la véritable solution à nos problèmes et non pas la violation des lois et de la Constitution pour adopter des décisions irréfléchies qui aggraveront la crise au Liban", selon M. Geagea, qui faisait ainsi référence à l’inflation que les majorations salariales entraîneront.

"Les crédits supplémentaires approuvés lors de la séance législative auraient pu être approuvés par le gouvernement comme de nombreux autres crédits précédents", a-t-il affirmé.

M. Geagea a déconstruit l’argument de ceux qui disent que "le gouvernement ne peut pas débloquer des crédits supplémentaires parce que les réserves budgétaires de 2023 sont épuisées". "Le même problème se pose au niveau du Parlement, car le budget 2023 n’existe pas", a-t-il relevé.

Le Parlement s’est réuni lundi en présence de 70 députés sur les 128 qui le composent et a voté deux lois permettant l’ouverture d’une ligne de crédit pour le paiement des salaires des fonctionnaires.