La Croix-Rouge arménienne a accusé Bakou de bloquer l’accès au Haut-Karabakh, sur fond de tensions avec l’Arménie. L’enclave arménienne est disputée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, sans solution de paix.

La branche arménienne de la Croix-Rouge a accusé lundi l’Azerbaïdjan de bloquer l’accès à l’enclave de Nagorny Karabakh, sur fond de préoccupation croissante pour la situation humanitaire dans cette région disputée par Bakou et Erevan.

En avril, l’Azerbaïdjan a installé un premier poste de contrôle à l’entrée du corridor de Latchine, seul axe routier reliant la région sécessionniste à l’Arménie.

Auparavant, le blocage pendant des mois de ce corridor par des Azerbaïdjanais se présentant comme des militants écologistes avait provoqué une crise humanitaire avec des pénuries alimentaires et des coupures de courant, selon Erevan.

Bakou, qui défend l’installation du point de contrôle en invoquant des raisons de sécurité, affirme que le transport civil peut circuler sans entrave via le corridor de Latchine.

Mais " depuis jeudi (dernier), il n’y a pas eu de passage facilité pour la Croix-Rouge via le corridor de Latchine ", a déclaré à l’AFP lundi Zara Amatouni, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en Arménie.

" Les livraisons humanitaires de médicaments et d’autres matériels médicaux aux hôpitaux au Karabakh, ainsi que le transport des patients gravement malades ont été suspendus ", a-t-elle affirmé.

La semaine dernière, l’Arménie avait déjà accusé l’Azerbaïdjan de bloquer depuis le 15 juin la circulation de véhicules via ce corridor.

Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, avait déclaré que " la situation humanitaire au Karabakh s’est extrêmement détériorée ", accusant Bakou de " nettoyage ethnique ".

Le 24 mai, l’Arménie avait appelé la Cour internationale de Justice (CIJ), l’organe judiciaire principal des Nations unies, à obliger Bakou à lever le blocus.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP