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La séance du 14 juin dernier pour l’élection d’un président de la République a renforcé le clivage entre le tandem Amal-Hezbollah et l’opposition. Chaque partie est convaincue que son candidat peut encore l’emporter. Sleiman Frangié ou Jihad Azour. Face à ce qui ressemble à un blocage programmé, certains n’hésitent plus à évoquer l’hypothèse d’une troisième voie, incarnée par une figure consensuelle. Parmi ces personnalités, le nom du commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, revient avec insistance. Son nom a d’ailleurs résonné pour la première fois au Parlement lors de la 12ᵉ séance.

Avec la même insistance revient la problématique de la question de l’amendement de la Constitution. Or, il apparaît que la nécessité de cet amendement fait débat.

Que dit la loi?

En temps normal, pour qu’un commandant en chef de l’armée en activité puisse briguer la présidence, un amendement de l’article 49 de la Constitution doit être voté. Ce fut le cas, par exemple, pour Émile Lahoud en 1998.

En revanche, en 2008, l’urgence sécuritaire et politique, a conduit à l’accession à la tête de l’État de l’ancien commandant en chef de l’armée, Michel Sleiman, sans amendement de la Constitution. Il existe donc un précédent.

La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si la situation politique et économique en 2023 ne justifie pas une réédition du scénario présidentiel de 2008. En rencontrant Joseph Aoun, l’envoyé spécial du président français, Jean-Yves Le Drian aura cette question à l’esprit.

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