Le Hezbollah a déplacé vers l’intérieur du territoire libanais l’une des deux tentes qu’il avait dressées il y a deux semaines dans les fermes de Chebaa, selon des médias israéliens.

Pour rappel, à la mi-juin, des représentants de l’armée israélienne avaient déposé une plainte auprès de la Finul "contre une extension du Hezbollah en territoire israélien", dans les fermes de Chebaa, connues en Israël sous le nom Har Dov (le Mont Dov). Des éléments du Hezbollah s’étaient infiltrés en territoire israélien dans le secteur en question et avaient installé "des tentes" que les médias israéliens avaient qualifiées de "poste militaire armé".

Depuis, l’armée israélienne, qui cherche à éviter des affrontements avec le parti pro-iranien, est en pourparlers avec la Finul pour convaincre le Hezbollah de se retirer. Pourtant, un responsable de la sécurité israélienne avait expliqué, au moment où son pays avait déposé la plainte auprès de la Finul, qu’un "message diplomatique et militaire avait été envoyé indiquant que si les sites érigés à la frontière ne sont pas évacués, une opération de nettoyage de la zone sera menée". Il avait ajouté qu’il "n’y avait aucune intention de tolérer cette provocation".

Dans un entretien avec le Jerusalem Post, l’ancien chef des renseignements de l’armée israélienne, Tamir Hayman, a déclaré que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, pense que "le moment est propice pour intimider Israël". M. Hayman estime que cela peut être soit en raison de l’accord conclu entre Israël et le Liban (et implicitement le Hezbollah) sur les frontières maritimes, au niveau du champ gazier, ou en raison des menaces de grèves proférées par les réservistes de Tsahal pour protester contre la politique de réforme judiciaire du gouvernement.

Quant aux réactions du parti pro-iranien, le chef du bloc parlementaire du Hezb, Mohammad Raad, avait déclaré samedi que son parti ne retirerait pas les deux tentes placées du côté israélien de la Ligne bleue. "Personne ne peut nous imposer quoi que ce soit, ni nous forcer à nous retirer de ce qui est notre territoire", avait-il dit.

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