Ghayath Yazbeck, député du bloc parlementaire des Forces libanaises, a déclaré lundi que si "le Liban appliquait ce qui reste de l’accord de Taëf, il se redresserait rapidement, d’autant que "ses infrastructures sont défaillantes". Il a souligné à cet égard que pour se redresser, le Liban a besoin d’une "décision" politique et d’"éthique".

Dans un entretien accordé à Radio Liban Libre, M. Yazbeck a affirmé être opposé à "des élections législatives anticipées". Pour lui, "il n’y a pas de problème au niveau du système", mais dans le fait que "le mini-État", en l’occurrence le Hezbollah, "a mis la main sur le pouvoir de décision de l’État". "Pendant des années, le Hezbollah s’est acharné à détruire le Liban, a-t-il ajouté. Le vrai problème réside dans le fait que le Hezb a intégré l’État avec ses armes. Il craint que l’opposition élise un président qui traitera le dossier de ses armes d’une manière civilisée. Ils veulent un président qui poursuive sur la même voie que celle suivie de 2005 à 2022. "

Interrogé sur le dialogue auquel appelle le tandem Amal-Hezbollah au sujet de la présidentielle, M. Yazbeck a estimé que cela a pour but de "lui faire gagner du temps". "Ceux qui entravent l’élection assument la responsbailité du vide présidentiel", a-t-il conclu.