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Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a lancé un message à tous ceux qui font obstruction au processus d’élection d’un président de la République: "Élisez un chef de l’État dans les plus brefs délais pour que nos problèmes puissent être résolus et arrêtez de provoquer des débats vains."

Lors de la troisième conférence économique de la diaspora, qui s’est tenue mardi, il s’est prononcé sur la mission de son gouvernement: "Le cabinet continue de gérer les affaires de l’État, des services publics et des citoyens, et s’efforce, dans la mesure du possible, de répondre à leurs revendications." Il a, dans ce sens, rappelé que "le gouvernement est la seule institution constitutionnelle qui assure la continuité de l’État et de ses institutions, surtout que ces dernières souffrent d’ingérences politiques qui font obstruction à leur bon fonctionnement".

Il a, par ailleurs, affirmé que "le gouvernement n’a pas manqué et ne manquera pas d’effectuer son travail et de persévérer, malgré le peu de moyens dont il dispose, pour atténuer l’impact des crises qui se sont accumulées pendant de nombreuses années".

"Ce que nous avons accompli ne correspond certainement pas à nos ambitions et aux exigences des Libanais", a-t-il avoué avant d’expliquer qu’"au vu de la réalité qui s’impose à nous, nous nous devons d’adopter la méthodologie d’une solution systématique et par étapes: réduire l’impact des crises qui touchent à l’électricité, aux carburants et aux médicaments".

Quant à la vacance présidentielle, M. Mikati a insisté: "Le gouvernement n’en est pas responsable. Il n’est pas non plus responsable des guerres politiques qui reprennent entre les différentes factions." Il a également souligné que "ceux qui prétendent défendre la préservation des pouvoirs du président de la République sont ceux-là mêmes qui sont accusés de blocage et qui cherchent à entraver le travail du cabinet en pointant du doigt ses décisions".

Il y a ceux qui "pour gagner en popularité, se positionnent dans les rangs de l’opposition et s’attaquent au gouvernement, comme si le pays pouvait subir davantage de problèmes", constate le Premier ministre sortant, dénonçant par la même occasion ceux qui cherchent à exercer "leur tutelle sur le gouvernement".

Il a, par ailleurs, déclaré que "sans le soutien de la diaspora, l’impact de la crise que traverse le Liban aurait été plus pénible et dangereux".

De son côté, le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, s’est adressé aux expatriés qui "contribuent toujours à aider le Liban", précisant que "l’argent qui provient de la diaspora constitue la principale bouée de sauvetage économique pour le pays".

Parrainée par la présidence du Conseil des ministres, la troisième conférence économique de la diaspora a abordé plusieurs thématiques, dont notamment le rôle des émigrés dans la résolution de la crise au Liban, la vision de la diaspora quant à la réforme et la relance économique du pays, le rôle des femmes libanaises à l’étranger et les exigences des émigrés pour investir au Liban.