Le plan de sécurité appliqué depuis mercredi par le ministère de l’Intérieur à Beyrouth et dans sa banlieue, visant à rétablir l’ordre dans la capitale et lutter contre les contraventions de tous genres, a suscité des mécontentements dans la banlieue sud, sous contrôle du Hezbollah.
Samedi en fin d’après-midi, un groupe de motards, dont les engins avaient été saisis par les forces de l’ordre les jours précédents pour défaut de papiers ou non respect du code de la route, a pratiquement envahi la rue où se trouve le poste de gendarmerie de Mrayjé. Klaxons hurlants, le groupe de protestataires scandaient des slogans hostiles à l’État, l’accusant d’être "un voleur".
Les policiers se sont trouvés dans l’obligation de tirer en l’air pour disperser les jeunes. Mais ces derniers sont restés sur place, bloquant les routes donnant accès au poste de gendarmerie qui a dû appeler des renforts.
Le mouvement de protestation s’est étendu par la suite à d’autres quartiers. Des motards en colère ont également bloqué la rue Sélim Salam, en signe de protestation contre le plan de sécurité.
Le plan de sécurité est mis en œuvre sur recommandation du ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maalaoui.
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