Selon Nicolas Nahas, ancien député et actuel conseiller du Premier ministre sortant,  la déclaration des quatre vice-gouverneurs de la Banque Centrale, jeudi change la donne.

M. Nahas a révélé dans un entretien avec la Voix de tout le Liban vendredi que le Premier ministre sortant Najib Mikati entamera une initiative au cours des deux prochaines semaines afin de trouver une solution, considérant qu’il est trop tôt pour proposer une prolongation du mandat du gouverneur actuel Riad Salamé soulignant la nécessité de créer une nouvelle approche qui donnerait confiance aux banques et aux institutions. Quant à la décision de nommer un nouveau gouverneur, malgré les objections (politiques et constitutionnelles, puisque le gouvernement doit uniquement expédier les affaires courantes), M. Nahas a déclaré : " Ce n’est pas une question de défi, la question est fondamentale et dépasse les intérêts politiques ". Il a insisté pour que le consensus sur ce dossier soit une priorité mettant en garde contre " une issue préoccupante en cas d’échec ".

" Le problème continue d’être la garantie de la continuité du service public et en particulier la gouvernance de la Banque du Liban, car elle contrôle la politique monétaire " selon M. Nahas.

Il a aussi insisté sur le fait que la décision du Premier ministre vise à établir une balance entre ce qui est nécessaire et essentiel et les équilibres politiques.

Les quatre vice-gouverneurs de la Banque du Liban ont annoncé jeudi dans un communiqué s’opposer à l’extension de la notion d’expédition des affaires courantes à l’Autorité monétaire suprême de l’État. S’ils n’ont pas ouvertement évoqué leur démission, ils ont cité " des mesures qu’ils comptent prendre dans l’intérêt général ". Le mandat du gouverneur de la Banque centrale arrive à expiration le 31 juillet 2023 et " il est de notre devoir d’insister sur la nécessité de nommer un gouverneur " selon les vice-gouverneurs.

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !