Le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, a appelé lundi à la "protection des institutions militaires et des forces de sécurité au Liban, en pourvoyant les postes vacants pour garantir leur bon fonctionnement et en évitant de s’immiscer dans leurs affaires".

A l’issue d’une rencontre entre le commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, et le directeur des Forces de sécurité intérieure (FSI), le général Imad Osman, il a précisé que "la responsabilité incombe à l’armée et aux forces de sécurité de maintenir la paix et la sécurité au Liban". D’où la nécessité, selon lui, de "soutenir l’armée dans ses confrontations avec Israël".

Se penchant sur la fin du mandat (le 31 juillet) du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, le mufti de la République a fait part de sa crainte d’un "chaos sur le plan économique, surtout après la menace de démission exprimée, le 6 juillet dernier, par les quatre vice-gouverneurs de la Banque du Liban, dans le cas où un successeur à M. Salamé ne serait pas désigné".

Il a, de ce fait, insisté sur l’importance de trouver une issue à ce problème: "Cela se fait à travers l’élection d’un président de la République ou par la nécessité, pour les quatre vice-gouverneurs, d’assumer leurs responsabilités".