Les deux députés de la circonscripion de Becharré, Sethrida Geagea et Melhem Tok, ont dénoncé vendredi les personnes faisant pression sur le corps judiciaire qu’ils " tiennent pour responsable de toute goutte de sang qui pourrait être versée ".

Revenant sur le meurtre de deux habitants de Bécharré à Qornet el-Sawda (Liban-Nord) s’étant produit le premier juillet, les deux députés ont indiqué que la municipalité de Bkaasafrine (caza de Denniyé) a demandé, par l’intermédiaire de son avocat, le transfert du dossier de délimitation des frontières (entre les cazas de Becharré et de Denniyé, NDLR) du juge qui suit le dossier depuis trois ans pour suspicion légitime, " un scénario identique aux manœuvres de sabotage des enquêtes et d’indifférence vis-à-vis des morts dans un nombre de crimes ayant secoué le Liban ", lit-on dans un communiqué commun aux deux députés publié vendredi après-midi.

" Revendiquer la suspicion, totalement injuste et illégitime, après plus de trois ans de travail du juge et de son équipe technique composée de quatre experts, et après des années d’études de cartes et de documents, représente un exemple flagrant de suspicion quant au comportement de ceux qui ne se sont pas contentés d’inciter au crime, mais ils tentent de s’ingérer dans l’enquête afin de la bloquer ", lit-on également dans le communiqué.

Sethrida Geagea et Melhem Tok ont ainsi souligné que les ingérences dans la justice ainsi que la demande de transfert du dossier du juge " représentent deux crimes terribles visant à imposer la discorde entre les cazas de Becharré et de Denniyé "

" La seule solution juste pour arrêter les empiètements répétitifs sur notre territoire réside dans l’arrêt des pressions de tous genres sur les enquêtes et dans l’arrêt de l’intimidation du juge afin de leur permettre d’émettre un jugement le plus vite possible. ", ont-ils conclu.

Pour rappel, deux hommes de la région de Becharré ont été tués à Qornet el-Sawda le premier juillet. La région où le crime a été commis est une zone litigieuse revendiquée par les deux cazas de Becharré et de Denniyé, suscitant souvent des tensions et des affrontements entre les habitants.