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Le Conseil supérieur islamique chérié s’est réuni sous la présidence du mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, à Dar el-Fatwa afin de discuter d’une série de questions d’actualité.

Réuni samedi sous la présidence du mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, le Conseil supérieur chérié s’est dit "préoccupé par le vide au niveau des institutions constitutionnelles, à commencer par la présidence de la République et en passant par le Conseil des ministres, qui est uniquement chargé d’expédier les affaires courantes". Il a affirmé qu’il redoutait que le vide s’étende à la tête de l’armée, à l’expiration du mandat de son commandant en chef, le général Joseph Aoun, en janvier 2024.

Le Conseil a poursuivi en dénonçant "un phénomène encore plus grave, qui est le manque de discernement face aux risques de cette situation qui semble se prolonger, et qui menace le Liban de chaos et d’écroulement total". "Cette dangereuse réalité est traitée avec beaucoup de mépris quant à ses risques pour l’avenir du Liban", lit-on dans le communiqué publié au terme de la réunion.

Pour le Conseil supérieur chérié, il s’agit d’un "vide volontaire programmé qui vise à remettre en question le modèle de coexistence qui a été adopté par les Libanais". L’institution islamique a ainsi stigmatisé "un coup porté à l’unité nationale et au message du Liban qui repose sur l’unité dans la diversité".

Il a estimé que "l’aide internationale ne suffit pas" et que le Liban "a besoin d’une volonté interne nationale et rassembleuse".