Le chef du parti des Kataëb, Sami Gemayel, a commenté la visite du représentant personnel du Président français Emmanuel Macron pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, déclarant que deux éléments sont à relever : " la volonté de la France de parvenir à un accord concernant la présidentielle et l’abandon du ‘package-deal’ ", visant à faire élire Sleiman Frangié à la présidence de la République et désigner Nawaf Salam comme Premier ministre.

Dans une interview télévisée, M. Gemayel a relevé que " le chef de l’État aurait ainsi lui-même la possibilité de former son équipe, sans que la composition du gouvernement ne lui soit imposée au préalable ".

Considérant que les nouvelles propositions de M. Le Drian sont " de loin meilleures que les précédentes ", il a précisé qu’" aucun nom n’a été proposé pour la première magistrature " lors des entretiens avec l’émissaire français.

Se prononçant sur la réunion des acteurs politiques que propose M. Le Drian en septembre, le chef des Kataëb a indiqué qu’elle " portera sur les critères et le rôle du Président et après cela, une séance parlementaire se tiendra pour élire un nouveau chef de l’État ".

La force de l’opposition réside, selon lui, dans son unité, raison pour laquelle " des consultations doivent avoir lieu entre ses différentes composantes, avant de transmettre des prises de position à M. Le Drian ".

Abordant la question du Hezbollah, M. Gemayel a déclaré : " Si le Hezbollah est prêt à abandonner la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié, cela veut dire que la voie a été ouverte pour aboutir à une solution. Dans le cas contraire, le dialogue ne sert à rien ".

Et, de poursuivre : " Nous savons que le Hezbollah veut imposer son candidat, ce que nous refusons catégoriquement ". Il a estimé que " le fait que le Hezbollah ait accepté les conditions de M. Le Drian, doit se traduire par le retrait de son soutien à la candidature de M. Frangié ".

Sur la convergence avec le Courant patriotique libre, il a déclaré : " La communication se poursuit avec le CPL, le Parti socialiste progressiste, les Forces libanaises, les députés du changement et les indépendants. Dans les prochaines 24 à 48 heures, la situation sera plus claire ".

Il a rappelé que " si un second tour avait eu lieu lors de la dernière séance parlementaire, notre candidat, Jihad Azour aurait obtenu les 65 voix nécessaires à son accession au pouvoir ", indiquant que " nous continuerons d’appuyer Jihad Azour ".

À la question de savoir si l’opposition serait ouverte à un troisième candidat, M. Gemayel a répondu : " Tout est possible. Ce qui compte, c’est qu’un président redonne vie aux institutions et espoir aux Libanais, qu’il gagne notre confiance et place le Liban sur le chemin de l’avancement et de la reconstruction ".

Sur la candidature du commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, il a affirmé avoir " confiance en lui, mais ignorer ses positions politiques ", soulignant que " lorsque son nom sera avancé et que son programme politique sera annoncé, nous prendrons une décision à son égard ".

Au sujet de la fin du mandat du gouverneur de la Banque centrale, le chef des Kataëb a expliqué que " la désignation d’un successeur ne se fait pas sans président de la République, puisqu’il devra prêter serment devant lui ".

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