4 août: insistance internationale pour une reprise de l'enquête
Le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a reçu mardi 15 ambassadeurs et chargés d’affaires des pays signataires de la Déclaration commune sur l’explosion du port de Beyrouth au Conseil des droits de l’homme.

Les diplomates ont remis à M. Bou Habib une lettre exhortant les autorités libanaises à accélérer les enquêtes judiciaires sur l’explosion du port, exprimant leur préoccupation quant à leur lenteur.

Leur initiative intervient trois jours avant la troisième commémoration de la funeste journée du 4 août 2020, lorsque plusieurs tonnes de nitrate d’ammonium, entreposées au mépris des règles les plus élémentaires de sécurité, ont explosé, pulvérisant plusieurs quartiers de la capitale et ôtant la vie à 235 personnes.

Pour toute réponse, le ministre a affirmé l’engagement du gouvernement libanais à faire la lumière sur les circonstances entourant l’explosion du port, soulignant que cette responsabilité est «du ressort du système judiciaire libanais qui doit remplir ses fonctions selon le principe de la séparation des pouvoirs entre le judiciaire et l’exécutif». M. Bou Habib a exprimé son souhait que l’enquête suive son cours au niveau des institutions judiciaires ou des institutions constitutionnelles étatiques.


Rappelons qu’au mois de mars 2023, lors de sa 52e session, le Conseil des droits de l’homme a publié une déclaration dans laquelle il exprime son inquiétude quant au retard pris par le Liban dans l’enquête sur l’explosion.

Les États membres ont appelé les autorités libanaises à assurer la poursuite de l’enquête. Ils ont aussi invité le Liban «à faire respecter le droit des victimes à un recours effectif et à une réparation pour les préjudices commis».

Le Comité a en outre pressé les autorités libanaises de «respecter leurs obligations internationales en matière de droits humains et de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l’indépendance et l’impartialité totales de la justice libanaise».

Le Conseil des droits de l’homme (CDH) est un organe intergouvernemental des Nations unies «chargé de renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme dans le monde et de traiter les situations de violation des droits de l’homme et de formuler des recommandations à leur sujet», selon le texte du site de l’agence onusienne.
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