Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a exclu une nouvelle fois la possibilité pour l’opposition souverainiste de donner son aval à l’élection d’un président de la République qui soit inféodé au Hezbollah.

Dans un discours prononcé à l’occasion d’un dîner organisé au siège des Forces libanaises, à Meerab, par le régional FL de Jezzine, en présence notamment des députés FL de Jezzine, Ghada Ayoub et Saïd Asmar, et d’une foule de notables de la région, M. Geagea a évoqué le dossier de la présidentielle. Il a notamment accusé le tandem Hezbollah-Amal et ses alliés de saboter systématiquement l’élection présidentielle.

"Ce que l’axe obstructionniste veut, c’est faire élire un président qui lui soit inféodé, ou à défaut, il ne veut pas de président, a déclaré M. Geagea. Les Forces libanaises, quant à elles, veulent un président qui ferait acte d’allégeance envers le Liban, ou, à défaut, elles ne veulent pas de président, tout simplement. Nous ne réclamons pas un président à nous, bien que nous formions le plus grand groupe parlementaire et nous représentons le plus grand parti chrétien. L’autre camp n’est pas en mesure de faire élire son candidat et il veut, par conséquent, nous amener à faciliter l’élection de son candidat, mais cette fois-ci, cela ne se produira jamais".

Le leader des FL a, d’autre part, mis l’accent une nouvelle fois sur l’impossibilité d’une coexistence entre l’Etat et le mini-Etat, ou entre l’armée et une autre formation para-militaire, dans une claire allusion au Hezbollah.

Sur un autre plan, M. Geagea a réaffirmé que l’ancien responsable des FM à Aïn Ebel, au Liban-Sud, a bel et bien été assassiné non loin de son village et n’est pas mort d’un accident de la route, précisant que les vidéos qui prouvent ce meurtre sont entre les mains de la branche des Renseignements des Forces de Sécurité Intérieure et des Services de Renseignements de l’armée.

En conclusion, M. Geagea a stigmatisé le comportement du Hezbollah dans l’affaire de Kahalé.