Le président du comité fondateur du Conseil national (CN) pour la levée de l’occupation iranienne, l’ancien député Ahmad Fatfat, a souligné mercredi dans une conférence de presse à Achrafieh que la mission de cette instance est de s’élever au-dessus des enjeux de pouvoir et des discordances pour rassembler tous ceux qui se retrouvent avec elle sur les mêmes valeurs et le même objectif, en l’occurrence la fin de l’occupation iranienne du pays par le biais des armes du Hezbollah.

Plus de 200 participants avaient pris part le 10 décembre à un débat virtuel, une sorte d’assemblée constituante pour ce Conseil national, dont le député démissionnaire Marwan Hamadé, les anciens députés Ahmad Fatfat, Farès Souhaid, Antoine Andraos, Mouïn Merhebi et Moustapha Allouche, l’ancien ministre Hassan Mneïmné, et plusieurs économistes, journalistes, professeurs d’université et militants actifs politiques et de la société civile.

Toutes ces personnes sont considérées comme membres-fondateurs, selon M. Fatfat, et sont appelées, partant, à prendre part à toutes les activités de l’instance. Tous ceux qui partagent les valeurs et les objectifs du CN sont appelés à y prendre part.

Revenant sur les circonstances actuelles à la base de cette initiative, Ahmad Fatfat a mis en exergue l’absence de perspectives de solution à la crise sociale et politique dans ses différents aspects, évoquant l’incapacité de l’État, du président de la République, du président de la Chambre et du Premier ministre à gouverner à l’ombre de l’hégémonie du Hezbollah. `

Selon l’ancien député, il est impossible de régler les différents problèmes du Liban “sans la libération de l’État du joug des armes du Hezbollah, qui reçoit ses ordres de l’Iran, dont il est l’instrument d’occupation en bonne et due forme”.

“L’occupation est indivisible et se manifeste en plusieurs dimensions segmentées – l’une politique, l’autre économique et la troisième sécuritaire. Il y a une seule et même occupation insécable, à en croire les déclarations des dirigeants iraniens eux-mêmes, qui avaient affirmé occuper quatre capitales arabes et contrôler six armées dans la région, dont le Hezbollah”, a-t-il martelé.

Du point de vue organisationnel, Ahmad Fatfat a précisé qu’il assumait la présidence de la constituante du CN dans le but d’en dynamiser l’assemblée générale, de préparer les élections d’un président, d’un conseil politique, de comités et d’un secrétariat général à l’instance, et de coordonner avec toutes les autorités de référence spirituelles et nationales pour former un vaste courant souverainiste transcommunautaire à même de réclamer la fin de l’occupation iranienne du Liban.

Il a ensuite rappelé les fondements du CN, à savoir la défense de la Constitution libanaise, l’attachement à la tenue des élections dans leurs délais constitutionnels coûte que coûte, sans penser toutefois que le scrutin sera susceptible d’assurer un changement réel à la lumière des rapports de force actuels sur base des expériences des scrutins de 2005, 2009 et 2018, lorsque les urnes n’ont pas pu faire le poids face aux armes.

Ahmad Fatfat a précisé que le CN ne constitue pas un rassemblement de candidats aux élections ou une tribune électorale pour quiconque et que nul ne sera candidat en son nom aux prochaines élections. “L’objectif est de fixer un objectif et un seuil de discours politique, celui de l’occupation iranienne du Liban, et d’unifier la lecture politique dans ce sens”, a-t-il souligné.

“Nous ne sommes en concurrence avec personne et retrouverons toute personne qui porte les mêmes valeurs que nous”, a-t-il ajouté, en réponse à des questions sur la position du CN vis-à-vis de plusieurs composantes souverainistes, fronts ou partis politiques, refusant sur ce plan toute rivalité et tout conflit d’intérêt au sein du camp souverainiste.

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