Les enquêtes menées dans le cadre des affaires d’Aïn Ebel (assassinat d’Élias Hasrouni, responsable des Forces libanaises dans la région) et de Kahalé sont au centre de la rencontre qu’a eue lundi le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, avec une délégation parlementaire formée de Ghassan Hasbani, Élias Hankache, Salim Sayegh, Waddah Sadek, Mark Daou et Achraf Rifi.

Pour rappel, le mercredi 9 août, une fusillade a éclaté entre des membres du Hezbollah et des riverains, après qu’un camion du Hezb s’est renversé en prenant un virage de Kahalé. Durant la fusillade, Fadi Bejjani, un habitant de la localité, ainsi que le chauffeur du camion, ont été tués. Dans le cadre de l’enquête, les services de renseignement de l’armée ont convoqué jeudi dernier quatre habitants de la localité. Cette mesure avait été vivement contestée par le conseil municipal de Kahalé.

"Nous avons insisté sur la nécessité que le port et le transport des armes se limite aux seules forces sécuritaires légales", explique à Ici Beyrouth Ghassan Hasbani, député de Beyrouth.

"Nous avons également évoqué la progression dans les enquêtes au niveau des dossiers d’Aïn Ebel, de Kahalé et même de Khaldé", où un incident avait opposé en 2021 des miliciens du Hezbollah à des membres des tribus arabes, poursuit-il. "Nous avons souligné à cet égard la nécessité que les investigations dans le cadre de ces affaires soient rapides et concluantes et que les jugements soient justes et équitables", ajoute M. Hasbani.

Concernant le dossier de Kahalé, M. Hasbani soutient que la délégation parlementaire a cherché à "clarifier le mécanisme des convocations, des témoins aux accusés".

Le général Aoun a également reçu une délégation des habitants et du conseil municipal de Kahalé.