Les contrôleurs aériens de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) ont déclaré qu’ils ne travailleront que 13 heures par jour à partir du 5 septembre 2023, en raison d’une pénurie sévère de contrôleurs au sein de l’administration.

Dans un communiqué publié jeudi, les contrôleurs ont précisé qu’ils travailleront de 7 heures jusqu’à 20 heures à l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, sachant qu’ils sont au nombre de 13 avec les chefs de département et de sections.

Ils soulignent que les "vols seront planifiés de manière à être compatibles avec les capacités des contrôleurs aériens".

"Les horaires seront en adéquation avec notre effectif actuel et garantiront la sécurité du trafic aérien, jusqu’à la mise en œuvre des réformes nécessaires au sein du département de la navigation aérienne pour rétablir un fonctionnement de 24 heures sur 24 à l’aéroport de manière sûre et adéquate", ajoutent-ils.

Les aiguilleurs du ciel expliquent leur décision par l’indifférence de la direction vis-à-vis de la multitude de rapports présentés depuis plus d’un an par les chefs de départements pour demander l’augmentation du nombre de contrôleurs certifiés ou la fermeture de l’aéroport la nuit.

En effet, le communiqué souligne un manque d’effectif dangereux. Seulement 6 contrôleurs au lieu de 52 travailleraient à présent dans le département de contrôle régional, c’est-à-dire les radars, assistés de deux contrôleurs à la retraite sous contrat. Tandis que 7 contrôleurs, assistés d’un contrôleur à la retraite sous contrat, au lieu de 35, seraient affectés au département de contrôle aéroportuaire, c’est-à-dire la tour de contrôle.

"Il convient de rappeler que nous avons, pour la plupart, plus de cinquante ans. En d’autres termes, chaque contrôleur fait le travail de 4 employés ou plus, ce qui est extrêmement dangereux et met en péril la sécurité du trafic aérien", peut-on lire dans le communiqué.

Pour rappel, la DGAC avait démenti vendredi toute menace à la sécurité aérienne, dont les informations reprises la veille par le site The National d’un rapport de pré-audit élaboré par l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) et l’OACI concernant des normes de sécurité défaillantes à l’aéroport de Beyrouth.

Le site avait indiqué que le rapport "met en évidence des insuffisances dans les services de navigation aérienne (ANS) qui doivent être traitées de toute urgence" et que "ces lacunes ont été repérées au niveau du contrôle du trafic aérien, des communications, de la navigation, de la surveillance et des services météorologiques".

 

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