"Danger existentiel." C’est par ces mots que les ministres réunis lundi en comité restreint dans le bureau du Premier ministre sortant, Najib Mikati, ont qualifié la nouvelle crise de migration syrienne vers le Liban. Celle-ci devait d’ailleurs être au centre d’un Conseil des ministres qui était appelé à se tenir lundi matin à 11 heures, mais qui a été reporté faute de quorum. La séance prévue à cet effet a ainsi été remplacée par une réunion en comité restreint.

Se prononçant dans le cadre de la réunion, M. Mikati a dénoncé l’absence de certains ministres à la séance extraordinaire du Conseil des ministres, notamment ceux qui "par simple surenchère, s’égosillent à longueur de journée à adopter des positions concernant le dossier".

M. Mikati a affirmé que "le gouvernement a toujours pris les décisions appropriées" à ce sujet et que "l’armée et les autres services de sécurité remplissent leurs fonctions en la matière". "Mais il est nécessaire d’adopter une approche nationale globale et unifiée sur la manière d’aborder ce dossier, notamment la nouvelle vague migratoire de déplacés syriens, qui franchissent clandestinement la frontière libano-syrienne", ajoute M. Mikati.

Justifiant son absence, le ministre sortant des Affaires sociales, Hector Hajjar, annonce, dans une déclaration, ne pas avoir pris part à la séance, "parce que celle-ci nécessite davantage de préparation afin d’aboutir à des résultats efficaces".

Étaient présents à la réunion, le vice-Premier ministre, Saadé Chami, ainsi que les ministres sortants de l’Éducation, Abbas Halabi, de l’Information, Ziad Makari, de la Jeunesse et des Sports, Georges Kallas, des Finances, Youssef el-Khalil, du Développement administratif, Najla Riachi, de l’Industrie, George Bouchikian, des Télécommunications, Johnny Corm, de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, de la Culture, Mohammad Mortada, de la Santé, Firas Abiad, du Travail, Moustafa Bayram, des Travaux publics, Ali Hamieh, et des Déplacés, Issam Charafeddine.