Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a déclaré que le danger lié à la crise des déplacés syriens ne se limite pas uniquement au Liban, car elle se répercutera également sur la communauté internationale et l’Europe. "Si nous ne coopérons pas tous pour mettre fin à l’hémorragie de la migration clandestine des Syriens, elle atteindra l’Europe", prévient-il.

"Nous ne voulons pas aider les déplacés présents au Liban, mais souhaitons plutôt les rapatrier, d’autant plus que la dernière vague migratoire est de nature économique", soutient M. Mikati dans un entretien télévisé accordé mercredi soir à la chaîne locale Al-Jadeed.

Il convient de rappeler que le Premier ministre sortant se trouve actuellement à New York, où il a participé à l’Assemblée générale des Nations unies.

Le chef du gouvernement démissionnaire s’est également penché sur la question de l’élection présidentielle, sans toutefois prendre position, en saluant le rôle important que joue le Qatar pour débloquer cette échéance. "L’élection d’un président de la République est prioritaire et fondamentale pour tous", a-t-il réitéré, affirmant qu’aucun représentant officiel du groupe des Cinq (France, États-Unis, Arabie Saoudite, Qatar et Égypte) présent à New York n’a abordé avec lui la question de la présidentielle.

Concernant l’appel au dialogue lancé par le président du Parlement, Nabih Berry, M. Mikati estime que ce dernier est sans conditions et qu’il serait "bénéfique pour toutes les parties concernées de s’asseoir autour d’une même table, quels que soient les résultats".