Des coups de feu ont visé mercredi soir l’entrée de l’ambassade des États-Unis au Liban, à Aoukar, sans faire de victime. D’après le porte-parole, Jake Nelson, des "coups de feu ont été tirés sur le siège de l’ambassade", sans faire de blessés. "Nous sommes en contact avec les autorités chargées de veiller sur l’application des lois dans le pays hôte", a-t-il ajouté.

Une enquête a été ouverte par les autorités libanaises compétentes. Pour sa part, un responsable de sécurité libanais, qui a requis l’anonymat, a indiqué à l’AFP que "quinze balles avaient été tirées sur l’entrée de l’ambassade" par un inconnu dans la nuit, vers 22h37. "Certaines ont atteint la barrière métallique de sécurité et d’autres les murs en béton" entourant l’ambassade, a-t-il ajouté, soulignant que l’assaillant a "abandonné sur place une sacoche contenant deux chargeurs de fusil d’assaut Kalachnikov".

Selon des informations rapportées par la chaîne Al-Hadath, le(s) assaillant(s) a (ont) tiré "depuis un véhicule sans plaque d’immatriculation".

L’incident a coïncidé avec la trente-neuvième commémoration de l’explosion d’une voiture piégée, survenue en 1984 devant l’ambassade américaine, qui avait fait 11 morts et des dizaines de blessés. L’explosion avait été attribuée par l’ambassade au Hezbollah.

Réagissant aux tirs, le chef des Kataëb, Samy Gemayel, a mis en garde contre "une aggravation de pareils incidents qui ne seront dans l’intérêt de personne, notamment ceux qui les commettent".

De son côté, Ziad Hawat, membre du bloc parlementaire de la République forte (Forces libanaises), a estimé que ces incidents ont pour objectif d’"exacerber les tensions sécuritaires". "Attention de jouer avec le feu en cette période critique, a-t-il écrit sur son compte X. Le Liban ne peut plus assumer le rôle de boîte à lettres pour servir les intérêts de forces étrangères."