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Les protestataires sont reçus dans la journée par le président du Conseil supérieur de la magistrature, le juge Souheil Abboud.
Les familles des victimes de l’explosion de 4 août 2020 au port de Beyrouth ont menacé d’escalade au cours du sit-in qu’ils ont observé devant le siège du Palais de justice lundi matin, réclamant notamment la nomination d’un nouveau membre de l’assemblée plénière de la Cour de cassation afin que l’enquête puisse se poursuivre. Elles ont également réitéré leur appui au juge Tarek Bitar, en charge de l’enquête entravée plusieurs fois par les différents recours en justice contre lui, présentés par les accusés.
L’assemblée plénière de la Cour de Cassation a perdu le quorum récemment en raison du départ à la retraite d’un de ses membres, et ne peut plus se réunir alors qu’elle doit se prononcer sur un des recours présentés contre le juge Bitar, ce qui a eu pour effet de suspendre momentanément l’enquête.
Quelques dizaines de personnes ont bloqué l’entrée du Palais de Justice, brandissent des photos des victimes et des pancartes dénonçant l’obstruction continue à la procédure judiciaire. Elles ont également coupé la route avec des pneus brûlés et des bennes à ordures. Plusieurs automobilistes sont sortis de leurs voitures, qu’ils ont laissées au milieu de la chaussée, pour exprimer leur solidarité avec les familles.
L’association des familles des victimes a souligné, dans un communiqué, « le profond sentiment d'injustice que nous infligent tous ceux qui soumettent des requêtes visant à perturber l’action du juge Bitar ». « Nous appuyons plus que jamais le magistrat et nous faisons assumer la responsabilité (du blocage de l’enquête) aux accusés criminels qui ne pratiquent que l’obstruction et essaient de se soustraire à la justice », souligne le texte.
« Nous attendons que la justice arrête cette farce et trouve une solution, même si elle est obligée d'imposer des amendes exorbitantes à ceux qui soumettent à nouveau des recours » contre M. Bitar, ont insisté les familles des victimes.
Le communiqué appelle les forces de sécurité à exécuter les mandats d’arrêt émis par la justice contre les anciens ministres mis en cause par le magistrat, en s’interrogeant sur le point de savoir « de quel droit le Premier ministre (Najib Mikati) rend visite à une personne recherchée par la justice ? »
Le texte prévient que la poursuite de l’impunité poussera les familles à l’escalade, ajoutant : « Nous ne permettrons pas que la loi s'applique uniquement aux pauvres et nous commencerons à préparer une désobéissance judiciaire qui forcera les accusés à se soumettre à la loi ».
S’exprimant devant les médias, William Noun, le frère du pompier Joe Noun, tué dans l’explosion, a désavoué la démarche d’Ibrahim Hoteit, un ancien membre des familles des victimes qui avait fini par se désolidariser de ses collègues, probablement sous le coup de pressions exercées sur lui, pour rejoindre le camp de ceux qui demandent que Tarek Bitar soit dessaisi du dossier de l’enquête. Ibrahim Hoteit avait annoncé il y a quelques jours qu’il compte présenter un nouveau recours contre Tarek Bitar qu’il accuse de politiser l’enquête.
C’est ce même argument qui est avancé par les anciens ministres Ali Hassan Khalil, Youssef Fenianos, Ghazi Zeayter et Nohad Machnouk, poursuivis par le juge Bitar, pour justifier la cascade de recours qu’ils présentent contre lui.
Les familles des victimes de l’explosion de 4 août 2020 au port de Beyrouth ont menacé d’escalade au cours du sit-in qu’ils ont observé devant le siège du Palais de justice lundi matin, réclamant notamment la nomination d’un nouveau membre de l’assemblée plénière de la Cour de cassation afin que l’enquête puisse se poursuivre. Elles ont également réitéré leur appui au juge Tarek Bitar, en charge de l’enquête entravée plusieurs fois par les différents recours en justice contre lui, présentés par les accusés.
L’assemblée plénière de la Cour de Cassation a perdu le quorum récemment en raison du départ à la retraite d’un de ses membres, et ne peut plus se réunir alors qu’elle doit se prononcer sur un des recours présentés contre le juge Bitar, ce qui a eu pour effet de suspendre momentanément l’enquête.
Quelques dizaines de personnes ont bloqué l’entrée du Palais de Justice, brandissent des photos des victimes et des pancartes dénonçant l’obstruction continue à la procédure judiciaire. Elles ont également coupé la route avec des pneus brûlés et des bennes à ordures. Plusieurs automobilistes sont sortis de leurs voitures, qu’ils ont laissées au milieu de la chaussée, pour exprimer leur solidarité avec les familles.
L’association des familles des victimes a souligné, dans un communiqué, « le profond sentiment d'injustice que nous infligent tous ceux qui soumettent des requêtes visant à perturber l’action du juge Bitar ». « Nous appuyons plus que jamais le magistrat et nous faisons assumer la responsabilité (du blocage de l’enquête) aux accusés criminels qui ne pratiquent que l’obstruction et essaient de se soustraire à la justice », souligne le texte.
« Nous attendons que la justice arrête cette farce et trouve une solution, même si elle est obligée d'imposer des amendes exorbitantes à ceux qui soumettent à nouveau des recours » contre M. Bitar, ont insisté les familles des victimes.
Le communiqué appelle les forces de sécurité à exécuter les mandats d’arrêt émis par la justice contre les anciens ministres mis en cause par le magistrat, en s’interrogeant sur le point de savoir « de quel droit le Premier ministre (Najib Mikati) rend visite à une personne recherchée par la justice ? »
Le texte prévient que la poursuite de l’impunité poussera les familles à l’escalade, ajoutant : « Nous ne permettrons pas que la loi s'applique uniquement aux pauvres et nous commencerons à préparer une désobéissance judiciaire qui forcera les accusés à se soumettre à la loi ».
S’exprimant devant les médias, William Noun, le frère du pompier Joe Noun, tué dans l’explosion, a désavoué la démarche d’Ibrahim Hoteit, un ancien membre des familles des victimes qui avait fini par se désolidariser de ses collègues, probablement sous le coup de pressions exercées sur lui, pour rejoindre le camp de ceux qui demandent que Tarek Bitar soit dessaisi du dossier de l’enquête. Ibrahim Hoteit avait annoncé il y a quelques jours qu’il compte présenter un nouveau recours contre Tarek Bitar qu’il accuse de politiser l’enquête.
C’est ce même argument qui est avancé par les anciens ministres Ali Hassan Khalil, Youssef Fenianos, Ghazi Zeayter et Nohad Machnouk, poursuivis par le juge Bitar, pour justifier la cascade de recours qu’ils présentent contre lui.
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