Le Parti socialiste progressiste s’est interrogé sur les véritables causes de la révocation de la cheffe de la mission permanente du Liban à l’ONU, Jeanne Mrad, par le ministère des Affaires étrangères.

Dans un communiqué publié mardi, le PSP a dénoncé "une attaque arbitraire" menée "pour des raisons personnelles au détriment de l’intérêt national et de l’État", et "qui constitue une insulte à la diplomatie libanaise".

Le bureau du parti a indiqué que Mme Mrad a été limogée "pour son adhésion au rejet de la formule (chapitre VII) qui abolit la coordination entre les forces des Nations unies au Liban-Sud et le gouvernement libanais", lors du renouvellement le 31 août dernier du mandat de la Finul par le Conseil de sécurité. "Elle (Mme Mrad) œuvrait dans l’intérêt de la nation et pour sa souveraineté, et a été remplacée par Hadi Hachem, affilié au gouvernement libanais, d’une manière contraire à tous les principes", peut-on lire dans le communiqué.

"N’est-il pas étrange que l’État et ses administrations soient presque paralysés et qu’il soit interdit d’approuver les nominations de base, alors qu’une telle décision est facile à prendre?", s’est par ailleurs interrogé le PSP.

En guise de rappel, le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, avait transmis vendredi dernier une décision, en date du 14 septembre, à la cheffe de la mission permanente du Liban à l’ONU, Jeanne Mrad, lui annonçant sa révocation immédiate sans aucun motif.

Selon le texte, Mme Mrad devrait "effectuer à partir du 22 septembre une passation de pouvoirs avec le diplomate Hadi Hachem et lui céder la résidence diplomatique" aux États-Unis. Elle a donc "été rappelée à l’administration centrale" à Beyrouth en vue de sa mutation "à un autre poste à partir de la première dizaine du mois d’octobre".

Il convient de souligner que la décision a été remise à Mme Mrad après le départ de M. Bou Habib, à la suite de sa participation à la 78ᵉ Assemblée générale des Nations unies, à New York. Par ailleurs, MM. Bou Habib et Hachem sont tous deux proches du Courant patriotique libre (CPL).

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