À l’heure où la candidature du commandant en chef de l’armée libanaise, Joseph Aoun, gagne du terrain et où l’envoyé spécial français pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, appelle, depuis mardi, à trouver une "troisième voie" pour élire un président, l’on s’interroge sur la teneur des propos tenus par le responsable de liaison et de coordination au sein du Hezbollah, Wafic Safa.

Dans un entretien accordé, mardi, à l’agence de presse iranienne, Tasnim, M. Safa a déclaré que ses réunions avec le général Joseph Aoun, "n’ont pas d’orientation politique" et qu’elles sont étroitement liées à "la sécurité [au Liban-Sud] et à la coordination [avec l’armée]", au vu des tensions qui peuvent avoir lieu avec les habitants de la région, en raison de leurs appréhensions face aux patrouilles de Casques bleus.

Cette déclaration intervient à un moment où la France ne semble plus tenir à la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié, soutenu par le Hezbollah.

En attendant les résultats de la rencontre pour laquelle l’ambassadeur d’Arabie saoudite, Walid Boukhari, a quitté Beyrouth précipitamment, dans la soirée du mardi, et à laquelle prendront part Nizar Alaoula, conseiller au sein du Cabinet royal saoudien et chargé par l’Arabie du dossier libanais et M. Le Drian, le positionnement du parti pro-iranien quant au dossier de la présidentielle est à surveiller.