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Dès l’annonce de l’absence de gisement de gaz dans le puits foré par Total dans le bloc numéro 9, des théories de complot ont commencé à émerger, suggérant que certains empêcheraient le Liban d’accéder à ses richesses, principalement Israël et les États-Unis.

Le ministre sortant de l’Énergie, Walid Fayad, s’est rendu lui-même sur la plate-forme Transocean Barents, accompagné de membres de l’Autorité de gestion du secteur pétrolier. Leur présence avait pour objectif de comprendre les complexités techniques liées aux résultats obtenus au stade actuel. Ils ont donc reçu des explications détaillées qui ne laissent aucune place au doute. L’affaire était strictement scientifique et technique, sans la moindre conspiration. La société TotalEnergies ne se contentera pas de publier un simple communiqué sur le résultat, mais elle cherchera également à répondre à toutes les questions de l’opinion publique libanaise, confirmant que le processus de forage s’est déroulé correctement et que le gisement découvert ne contenait que de l’eau.

Des experts du secteur pétrolier ont souligné que TotalEnergies a basé son approche du processus de forage dans le bloc numéro 9, plus précisément dans la zone connue sous le nom de champ de Qana, sur des études géologiques liées au champ israélien de Tamar. Cependant, celle-ci s’est avérée inexacte, bien qu’elle ait montré une similitude avec les couches des champs Karish 1, Karish 2 et Karish du Nord, mais avec une épaisseur moindre.

Ils ont aussi signalé que les statistiques mondiales indiquent que sur 8 puits forés, 7 ne contiennent ni gisements ni quantités commerciales de pétrole et de gaz. Ainsi, le résultat négatif enregistré dans le bloc numéro 9 ne marque pas la fin, mais s’inscrit dans le cadre du processus d’exploration et de prospection en cours, particulièrement si les blocs 8 et 10 sont attribués au consortium composé de TotalEnergies, Eni et Qatar Energy, qui ont soumis deux offres pour ces deux blocs.

Le résultat du forage dans le bloc numéro 9 aurait pu avoir un impact moins lourd sur les Libanais, mais ceux qui endossent cette profonde déception sont ceux qui ont abandonné la ligne 29 et ont salué la délimitation des frontières maritimes selon la ligne 23, considérant qu’ils avaient accompli un exploit et transformé le Liban en un pays pétrolier. Ils ont utilisé cette propagande dans leurs mouvements et positions politiques pour conquérir l’opinion publique et se redorer le blason.

La responsabilité incombe également à ces partis politiques qui entravent les réformes et l’accord avec le Fonds monétaire international, tout en évoquant à la télé les centaines de milliards de dollars que le Liban pourrait tirer de la richesse pétrolière et gazière.

Ils commenceront maintenant à déroger progressivement à leur responsabilité et à attribuer ce résultat négatif au complot. Ils tenteront à nouveau de tromper l’opinion publique, censée connaître une seule vérité: les frontières maritimes ont été délimitées selon la ligne 23 après de grands compromis de la part des partis politiques libanais en faveur d’Israël, qui est désormais en mesure d’exploiter le gaz et le pétrole de ses gisements en mer sous l’œil vigilant de ces partis qui ne peuvent plus rien faire.

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