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Le Liban vit actuellement une véritable guerre opposant le Hezbollah à Israël. Les régions frontalières, s’étendant sur 120 kilomètres, sont le théâtre d’opérations militaires depuis le début du "Déluge d’Al-Aqsa" le 7 octobre courant. Les combats se déroulent le long des fils barbelés, aujourd’hui appelés ligne de démarcation, où des bombardements et opérations militaires touchent des zones limitrophes allant jusqu’à 5 kilomètres de profondeur, de part et d’autre de la frontière.
Cette guerre a dépassé dans ses différentes étapes les règles d’affrontement en vigueur depuis la fin de la guerre de juillet 2006. Cependant, un pareil dépassement ne s’est pas encore étendu à d’autres régions du Liban et d’Israël; le cas échéant, cela transformerait le conflit en une guerre totale qui engendrerait des destructions et des conséquences humaines, économiques et politiques considérables.
Il est de bons escients de noter que ce qui se passe à la frontière est une véritable guerre. Preuve en est, le Hezbollah a subi des pertes parmi ses combattants, ce qui ne s’était pas produit depuis la fin de la guerre de juillet 2006 avec Israël. Il en est de même pour le nombre de soldats israéliens tués dans les affrontements avec le Hezbollah. De plus, le parti pro-iranien a attaqué une dizaine de sites militaires israéliens le long de la frontière et a réussi à causer des dommages importants au niveau de la capacité israélienne de surveillance et de reconnaissance par le biais de caméras qui ont été la cible de tirs et ont été mis hors service, ce qui a conduit l’armée israélienne à intensifier l’utilisation des avions de reconnaissance.
Certains experts militaires estiment que la situation ressemble à une guerre d’usure. Partant, les Israéliens ont évacué les 28 colonies frontalières, abritant environ 10.000 habitants, et ont déployé des dizaines de milliers de soldats dans la région nord, allant jusqu’aux fermes de Chebaa. Ils ont également renforcé les capacités du Dôme de fer interceptant les missiles et les drones dans cette zone. Les experts estiment que le quart des capacités de ce Dôme est réparti dans le nord d’Israël.
En revanche, les villes et villages libanais situés à proximité des fils barbelés ont connu une vague de déplacements non organisés à la suite des bombardements israéliens qui ont touché de nombreuses habitations et autres sites. Cette situation de tension militaire a considérablement perturbé l’activité de nombreux commerces et entreprises. Cela est particulièrement préoccupant étant donné que les habitants de ces villages dépendent largement de l’agriculture pour leur subsistance, et l’accès à leurs terres est désormais dangereux. De plus, les écoles et établissements éducatifs de cette région sont fermés, menaçant ainsi l’année scolaire, étant donné que personne ne sait combien de temps cette guerre durera, à supposer qu’elle ne s’étende pas davantage.
