David Hale, ancien sous-secrétaire d’État américain, a confirmé, jeudi, l’intention d’Israël de mener son offensive terrestre à Gaza. D’après lui, l’armée israélienne "établit un plan, collecte les renseignements et compte sur l’aide des États-Unis, déjà présents dans la région, pour faire pression sur l’Iran et la Syrie".

Sur le timing que choisira l’État hébreu pour lancer son opération, M. Hale a indiqué, dans une interview accordée jeudi à la chaîne locale MTV, qu’"Israël essaie d’opter pour le moment convenable afin d’éviter de faire un grand nombre de blessés". Il a, par ailleurs, précisé que "comprendre les facteurs qui ont mené à l’échec des services israéliens le 7 octobre (le jour où l’offensive contre Israël a été menée par le Hamas, NDLR) pourrait nécessiter des semaines, voire des mois".

À la question de savoir si la guerre s’étendra au Liban, M. Hale a répondu: "Israël concentre ses efforts sur la bande de Gaza et ne veut pas entrer dans une guerre qui s’étende au Liban ou au Moyen-Orient." Selon lui, "il est crucial pour l’armée israélienne de mener son offensive, afin de réaliser son objectif ultime: frapper le Hamas". Il a, dans ce contexte, souhaité que le Liban "se tienne à l’écart du conflit", assurant que les Libanais "font tout leur possible pour que le pays se tienne dans une position de neutralité, surtout que le Hezbollah n’a rien entrepris pour aider les Palestiniens et que s’engager dans ce conflit ne résoudra pas le problème".

Concernant le rôle des États-Unis pour mettre fin à ce conflit, M. Hale a souligné que Washington devrait, en coordination avec les Israéliens, explorer "une voie vers la paix" et tenter de les "persuader de conclure un cessez-le-feu". Une démarche "longue et qui nécessiterait beaucoup de temps" et à l’issue de laquelle Israël resserrera davantage l’étau autour de la bande de Gaza, la transformera en une grande cage, y interdira l’entrée des armes autant que possible et y renforcera sa présence militaire, surtout du côté du Sinaï.

L’ancien sous-secrétaire d’État américain a, en outre, indiqué qu’Israël ne cherche pas à reconquérir Gaza, surtout "qu’aucun pays arabe n’est prêt à recevoir les réfugiés palestiniens". D’après lui, les Israéliens "doivent pouvoir gérer la situation avec les Palestiniens, ceux qui sont capables de le faire avec beaucoup de réalisme et qui sont prêts à assumer cette responsabilité, sous l’égide d’une partie autre que le Hamas".

Au sujet du processus de normalisation des relations entre les pays arabes et l’État hébreu, M. Hale a considéré qu’"en dépit de la volonté iranienne de mettre fin à ce processus en permettant l’offensive du 7 octobre, les pays arabes vont poursuivre leurs contacts pour établir des relations normales avec Israël".