Le bloc parlementaire du Liban fort (Courant patriotique libre) a réitéré mardi son opposition à une prolongation du mandat du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, ignorant ainsi l’appel lancé, dimanche, par le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, qui avait insisté, dans son homélie, sur la nécessité de maintenir le général Aoun à son poste.

"Nous refusons une prolongation de tout mandat à n’importe quel poste au sein des organes du pouvoir et de l’administration", a indiqué le bloc parlementaire du CPL, au terme de sa réunion hebdomadaire. Il a également fait part de son rejet "de toute législation contraire au principe d’universalité".

Dans ce contexte, le bloc a affirmé qu’il "existait plusieurs solutions légales pour éviter la vacance au poste du commandement de l’armée", ajoutant qu’une telle vacance "n’aura pas lieu", et qu’elle "n’est pas envisageable au sein des institutions militaires hiérarchisées". En réalité, le souhait du CPL est que le commandement de l’armée soit confié à l’officier le plus haut gradé, qui s’avère être proche de ce parti, avec le départ à la retraite du général Aoun.

Le bloc a enfin rappelé que "l’échéance présidentielle est devenue plus urgente que jamais dans les circonstances actuelles, afin de rétablir l’autorité responsable de faire face aux défis, en particulier le dossier des déplacés syriens, qui représente une menace existentielle".