Le chef des Marada, Sleiman Frangié, dont la candidature à la présidence est soutenue par le tandem Hezbollah-Amal, a dissipé toute spéculation selon laquelle il se retirerait de la course présidentielle. "Je n’envisage pas de retirer ma candidature, a-t-il ainsi affirmé. Je suis ouvert à tout dialogue ou discussion. À ceux qui pensent que je n’ai plus de chances d’être élu à la tête de l’État, je dis que cela n’est pas vrai. Je dis la même chose à ceux qui pensent que j’ai toutes les chances d’être élu. Mes chances sont de l’ordre de 50-50."

"Si je suis élu, je serai le président de tout le Liban", a affirmé M. Frangié, lors d’une interview accordée jeudi soir à la chaîne LBCI. "J’ai toutefois une position et une histoire claires, a-t-il ajouté, en allusion à ses relations avec le régime syrien. J’ai aussi des alliés, mais personne ne peut me forcer à prendre une quelconque position."

Il a par ailleurs affirmé que l’Arabie saoudite n’a pas posé son véto sur sa candidature. Riyad "aurait le courage de m’informer de sa position, si tel était le cas", a-t-il insisté.

À la question de savoir s’il était en faveur d’un retard du départ à la retraite du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, M. Frangié a affirmé ne pas s’opposer à une telle proposition. "La prolongation du mandat (du général Joseph Aoun) est l’une des options pratiques envisageables, a-t-il fait remarquer. Nous devons faire de notre mieux afin de préserver l’institution militaire que nous respectons."

M. Frangié est revenu sur une conversation qu’il a eue jeudi avec le général Aoun, soulignant à cet égard que le commandant en chef de l’armée lui a dit: "J’espère que l’institution militaire ne paiera pas le prix des tiraillements politiques." "Je lui assuré que nous allons examiner une formule visant à préserver l’armée", a affirmé M. Frangié, qui a tenu à dissiper les inquiétudes concernant la position du Hezbollah à cet égard. "Le Hezbollah n’a aucun problème avec Joseph Aoun", a-t-il conclu.