L’émission jeudi d’un mandat de recherche et d’amener par le parquet du tribunal militaire à l’encontre de Layal Alekhtiar, journaliste à la chaîne panarabe Al-Arabiya, pour avoir interviewé un officier israélien, a été dénoncée par plusieurs parties politiques, qui ont exprimé leur solidarité avec la journaliste.

Le parti Kataëb a exprimé son soutien à Mme Alekhtiar et "à tous ceux qui sont victimes de ces campagnes honteuses pour le Liban", ajoutant: "Notre pays restera le bastion de la libre expression".

Dans un communiqué diffusé vendredi, le parti Kataëb a condamné la campagne électronique du Hezbollah contre les journalistes.

Layal Alekhtiar et d’autres journalistes, notamment Dima Sadek (MTV), Nadim Kteich, (Sky News), Tony Boulos (Jusur, Independent) et Rami Naïm (alsiyasa) ont été récemment la cible d’une farouche campagne diffamatoire sur les réseaux sociaux, menée par l’armée électronique du Hezbollah, à cause de leurs positions hostiles à la formation pro-iranienne.

"Ce n’est pas la première fois que le tribunal militaire s’harmonise avec les vagues de répression", peut-on lire dans le communiqué des Kataëb.

Le Parti socialiste progressiste (PSP) a également dénoncé le mandat d’arrêt dans un communiqué publié vendredi: "Il est inacceptable d’utiliser le pouvoir judiciaire dans le but de persécuter des personnes, de quelque manière que ce soit, malgré les divergences d’opinion, en particulier en ce qui concerne la liberté de la presse".

De même, Charles Jabbour, porte-parole des Forces libanaises, a affirmé son soutien à Layal Alekhtiar. "Il ne suffit pas d’accuser la mafia, la responsabilité première incombe à la milice qui a nourri la mafia en son sein", a écrit M. Jabbour sur son compte X (en référence au Hezbollah).

L’ancien député Fares Souaid a declaré sur son compte X que la décision est honteuse et que "le Liban ne doit pas être gouverné de manière abusive".