Le métropolite Elias Audi a fustigé dimanche la classe politique libanaise, l’accusant de ne pas respecter la Constitution et de l’interpréter selon ses intérêts personnels. Dénonçant la vacance présidentielle qui dure depuis plus d’un an, il a critiqué "la banalisation du poste le plus élevé dans le pays (la présidence) laquelle affecte la vie de la nation dans son ensemble, l’unité nationale et son rôle, ainsi que le fonctionnement des institutions et le pourvoi des postes vacants."

Mgr Audi a, dans son homélie dominicale, pointé du doigt le comportement de la classe politique libanaise: "Ils ont échoué à élire un président et le pays est gouverné par un gouvernement d’affaires courantes, entravé par les intérêts personnels de ses membres."

"Le Parlement ne fonctionne pas", selon Mgr Audi qui a assuré que celui-ci "ne légifère pas, n’effectue pas de surveillance et ne demande pas de comptes". Et le métropolite de Beyrouth de continuer: "Les institutions étatiques sont quasi vacantes et presque entièrement fermées".

Il a déclaré ne pas comprendre pourquoi des efforts sérieux ne sont pas déployés pour trouver des solutions efficaces qui serviront à redresser le pays. "Les promesses de réformes n’ont pas été tenues pour des raisons obscures. L’argent des gens s’est évaporé, et même l’enquête sur (l’explosion) du port a été suspendue", a poursuivi Mgr Audi.