Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a reçu, lundi matin, une délégation du bloc parlementaire de la République forte (Forces libanaises, FL), qui a réitéré, depuis Bkerké, la nécessité de maintenir le général Joseph Aoun au poste de commandant en chef de l’armée, refusant toute nomination en l’absence d’un président de la République.

"Il est inconcevable de nommer un nouveau commandant de l’armée en l’absence d’un président de la République", a affirmé Pierre Bou Assi, député FL, à l’issue de la rencontre. "Le commandement de l’armée est la seule institution qui maintient la stabilité et la sécurité du Liban. Il est donc inconcevable de changer de commandant dans ces circonstances", a-t-il martelé.

Et d’ajouter que "toute nomination à la tête de l’armée aboutirait aujourd’hui à un commandant qui n’a pas l’expérience du général Aoun".

Dans ce contexte, M. Bou Assi a rappelé que le bloc FL a présenté "une proposition de loi revêtue du caractère de double urgence, visant à reporter d’un an le départ à la retraite de tout commandant du grade de général et non exclusivement celui du général Aoun".

Par ailleurs, il s’en est pris à l’axe de la Moumanaa qu’il a tenu responsable de la vacance à la tête de l’État, affirmant que "le Liban ne peut avoir ni stabilité ni prospérité en l’absence d’un président de la République".

En ce qui concerne la guerre en cours à Gaza et ses répercussions à la frontière sud du Liban, M. Bou Assi a déclaré que les FL, avec le patriarche Raï, condamnent "les massacres perpétrés contre le peuple palestinien à Gaza", appelant "le gouvernement à appliquer la résolution 1701" que les précédents gouvernements "n’ont pas réussi à mettre en œuvre".

Étaient également présents à cette rencontre les députés Georges Okaïs, Melhem Riachi, Nazih Matta, Elie Khoury, Ghayath Yazbeck et Ziad Hawat.