Le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, a insisté, mardi, sur la nécessité de "préserver l’institution militaire" et d’"assurer sa pérennité et sa cohésion".
"Tout au long de son histoire moderne, notre pays est destiné à faire face à des défis successifs dans une région marquée par les conflits sanglants", a-t-il déclaré à l’occasion du 80ᵉ anniversaire de l’Indépendance. Il a signalé, à cet égard, la guerre qui se poursuit depuis le 7 octobre à Gaza entre Israël et le Hamas, ainsi que "les violations répétées de la souveraineté libanaise" par l’État hébreu qui, dans le cadre de ses attaques menées contre des villages du Liban-Sud a recours à des obus "dont l’usage est interdit à l’échelle mondiale" (en référence aux bombes au phosphore, NDLR).
"Simultanément, le Liban fait face à de nombreux défis dont l’impact négatif sur les institutions de l’État se fait sentir, y compris l’institution militaire, a poursuivi le général Aoun. Celle-ci se trouve à une phase cruciale de son histoire, à l’ombre des tiraillements politiques, alors que l’intérêt national impose de ne pas porter atteinte à l’institution militaire, de garantir sa pérennité et sa cohésion, en plus de préserver le moral des militaires."
S’adressant aux soldats, le général Aoun a salué leurs réalisations, soulignant que malgré tous les défis, ils ont "gardé le moral" et "n’ont pas fléchi". Il a insisté, à cet égard, sur les efforts qu’ils déploient au Liban-Sud, en coordination avec la Finul, pour éviter que la situation ne se détériore, mais aussi tout le long des frontières terrestres pour lutter contre la contrebande et l’immigration clandestine. Il a également rappelé les "opérations compliquées" que la Troupe mène pour "lutter contre les cellules terroristes, mettre un terme aux crimes organisés et arrêter les trafiquants de drogue".
"Vous préservez la stabilité, la paix civile et la coexistence, faisant fi des campagnes défaitistes", a encore affirmé le général Aoun, saluant la mémoire des soldats tombés au champ d’honneur.
