Le mufti de la République, Cheikh Abdellatif Dériane, a estimé mardi que l’élection d’un président de la République est "la priorité absolue", soulignant que "rien ne justifie le retard au niveau de l’élection d’un chef d’État rassembleur".

Dans une déclaration, à l’occasion de la fête de l’Indépendance, il a ajouté: "L’attente constitue désormais un danger pour l’entité libanaise. Le Liban ne se relèvera qu’avec l’élection, au plus tôt, d’un président, ainsi que la formation d’un gouvernement homogène qui dépasse les intérêts personnels au profit de celui de la patrie et des citoyens".

Le mufti a appelé à la préservation et au renforcement des institutions libanaises, "à commencer par l’armée qui, grâce à son sage commandement, n’a pas hésité à faire des sacrifices afin de préserver la sécurité et la stabilité du Liban".

"Nous ne devons pas avoir de différends dans notre approche des postes sensibles", a ajouté le mufti, prônant "davantage de flexibilité de la part des politiciens et de plus grands sacrifices au nom de la sécurité et de l’avenir du Liban". Cheikh Dériane faisait ainsi référence aux efforts visant à éviter une vacance à la tête de l’armée, en raison du départ à la retraite de son commandant, le général Joseph Aoun, prévu le 10 janvier prochain.

Le mufti a également félicité les Libanais à l’occasion de la fête de l’Indépendance, évoquant "le sacrifice des héros pour obtenir l’indépendance de leur pays".

Il a conclu en rappelant le soutien de Dar el-Fatwa au peuple palestinien.