Le sort de Joseph Aoun toujours en suspens

 
On ne sait toujours pas si une réunion du Conseil des ministres se tiendra le lundi 27 novembre. Selon une source gouvernementale, tout dépendra de l’ordre du jour qui sera remis aux ministres dès vendredi. L’enjeu majeur serait d’inclure ou non la question cruciale du report de la date de départ à la retraite du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun. Cette même source affirme que cette question se heurte toujours à des obstacles, sans pour autant en préciser la nature. Selon le président de la Chambre, Nabih Berry, le report du départ relèverait du gouvernement. Il refuse ainsi, pour le moment, de soumettre cette question à l’approbation des députés.

Par ailleurs, selon des sources proches du pouvoir, MM. Berry et Mikati sont convaincus de la nécessité de répondre à la demande pressante du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, qui propose de maintenir le commandant de l’armée à son poste actuel. Cette requête est appuyée par le Conseil des évêques catholiques et il semblerait également que le Vatican soutienne la demande du patriarche, qui rejette catégoriquement la nomination d’un nouveau commandant en chef de l’armée.
Dans ce contexte, l’option la plus plausible reste actuellement le report du départ à la retraite du commandant en chef de l’armée. Cependant, la durée de ce report est au centre des débats actuels. Alors que certains suggèrent une prorogation du mandat pour un an, d’autres proposent un report sine die, qui sera étroitement lié à l’élection du président de la République. Toutefois, certains redoutent que cette mesure n’entraîne d’éventuelles vacances au niveau de postes importants dans l’armée et d’autres institutions, notamment si l’élection présidentielle tardait à avoir lieu.
Enfin, selon des sources bien informées, des pourparlers loin des feux de la rampe se déroulent entre le patriarcat maronite et le Hezbollah concernant la question du commandant en chef de l’armée. Le patriarcat insiste sur l’impérieuse nécessité d’élire un président de la République, rejetant fermement les arguments avancés pour justifier une modification. Selon lui, cela ne servirait qu’à camoufler des conflits politiques qui portent préjudice au Liban et à ses citoyens, sans contribuer à quelconque solution, que ce soit sur le plan intérieur ou extérieur.
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