Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a entamé, jeudi matin, une tournée à Tyr, dans le cadre d’une visite de solidarité avec les habitants et les déplacés du Liban-Sud.

Les bombardements ont repris, jeudi matin, au Liban-Sud, après une nuit caractérisée par un calme précaire.

L’artillerie israélienne a ciblé les régions de Wadi el-Slouki, Houla et Markaba (Marjayoun) et l’aviation de reconnaissance a survolé les villages des secteurs ouest et central jusqu’à la côte sud.

Le Hezbollah a annoncé, de son côté, avoir ciblé, jeudi matin, la position de Marj et la forêt de Ramim.

Par ailleurs, les sirènes d’alarme ont retenti, jeudi, dans la colonie de Mergliot et la caserne de Ramim à Wadi Hounin.

Face à ces attaques qui se poursuivent depuis le 8 octobre, date à laquelle le Hezbollah a ouvert le front sud en soutien au groupe palestinien islamiste Hamas, le patriarche maronite Béchara Raï a entamé, jeudi matin, une visite au Liban-Sud, en guise de solidarité avec les déplacés et les habitants des villages visés par les bombardements israéliens.

Il a fait un premier arrêt à l’archevêché maronite de Tyr où il a récité une prière. Il y a été accueilli par des responsables de la Finul et de l’Unrwa, des personnalités de la région, ainsi qu’une foule de fidèles. Il devrait par la suite se rendre à l’archevêché grec-catholique de la ville où il devrait rencontrer des chefs religieux chrétiens et musulmans avant de prendre la parole pour exposer son point de vue concernant notamment la situation actuelle au Liban-Sud.

À cet égard, les conseils municipaux de Rmeich, Aïn Ebel et Debl ont appelé le patriarche à visiter leurs villages.

Mercredi en soirée, des bombes éclairantes ont été lancées sur les villages adjacents à la Ligne bleue, dans les secteurs ouest et central. Un obus est également tombé en mer au large de la région de Bab el-Tem, dans la localité de Qassimiya.

L’unité de gestion des catastrophes naturelles de la Fédération des municipalités de Tyr a enregistré, jusqu’à mercredi, 20.000 déplacés des villages du Liban-Sud, répartis dans cinq centres d’hébergement à Tyr. Des centaines d’autres déplacés, qui se sont réfugiés dans d’autres régions du Liban, viennent s’ajouter à ce nombre. L’unité de gestion des catastrophes naturelles a, par ailleurs, fait part d’un manque de ressources, d’autant que "près de quarante villages ne sont plus sûrs pour les civils".