Les affrontements entre le Hezbollah et l’armée israélienne se sont poursuivis jeudi, tout le long de la journée, une femme octogénaire, Nohad Moussa Mhanna, ayant été tuée le matin dans des bombardements israéliens visant des quartiers résidentiels de Maroun el-Ras. Le mari, blessé, a été transporté à l’hôpital Salah Ghandour, à Bint Jbeil, où il a reçu les premiers soins.

Jeudi, dans l’après-midi, Khyam, Kfar Kila et la forêt de Rachaya el-Fekhar ont été la cible d’une série de raids aériens, alors que des bombardements visaient Zeitoun et Karm el-Anqa, à la périphérie sud de Mays el-Jabal, les périphéries de Rmeich, Houla, Mhaibeb et Kfarchouba.

Plus tôt dans la journée, l’artillerie israélienne avait intensifié ses attaques contre de nombreuses localités, bombardant Aïtaroun, la périphérie des localités de Yaroun, Aïta el-Chaab et Naqoura, où des sirènes d’alarme ont retenti au quartier général de la Finul.

Des avions militaires israéliens ont par ailleurs largué trois missiles air-sol sur une maison vide à Kfar Kila. Les forêts de Jabal el-Labbouné et d’El-Alam ont aussi été la cible de bombes incendiaires.

Du côté libanais, deux missiles ont été lancés sur un site militaire près de la colonie de Misgav Am et des sirènes d’alarme ont retenti dans plusieurs zones de la Haute Galilée. D’après le quotidien Yedioth Ahronoth, "une voiture a été ciblée en Haute Galilée par un missile antichar tiré depuis le Liban-Sud".

Le Hezbollah a, dans ce contexte, revendiqué avoir ciblé jeudi, avec "des armes appropriées", les colonies israéliennes de Doviv et d’Avivim et les fermes de Chebaa "en réponse aux attaques israéliennes contre des maisons de civils qui ont coûté la vie à une femme et blessé son mari". Selon les médias israéliens, trois à cinq personnes ont été blessées à Avivim.

Le parti pro-iranien a également annoncé que ses combattants ont mené des attaques contre des positions israéliennes à proximité des fermes de Chebaa. Ils ont de plus visé la position de Jarda.

En début de soirée, le Hezbollah a fait part de la mort d’un de ses combattants.

Cette recrudescence des violences survient après une nuit, de mercredi à jeudi, marquée par une intensification des frappes aériennes israéliennes qui ont atteint des zones non frontalières.