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Le Liban devrait bientôt approuver l’adjudication des blocs 8 et 10 dans sa Zone exclusive économique (ZEE) au consortium TotalEnergies, Eni et Qatar Energy, pour la prospection gazière et pétrolière offshore.

L’Autorité libanaise du pétrole cherche cependant à apporter un amendement au délai fixé pour l’étude sismique dans le bloc 8, que Total est supposé entreprendre à ses propres frais. Le Liban souhaite que l’opération soit finalisée dans un délai maximal de trois mois, à partir de la date d’exécution du contrat, pour que la durée de forage du puits pétrolier soit elle aussi courte. Pour Beyrouth, celle-ci devrait durer quelques mois au lieu de s’étendre sur plus d’un an.

Le Liban avait lancé, en août, une étude sismique en trois dimensions (3D) du bloc 8, dont les résultats devraient être publiés à la fin du premier semestre 2024. Si ces derniers sont concluants, l’exploitation du bloc 8 générera des revenus une fois que les données seront concédées sous licence à des sociétés internationales. L’étude sismique en 3D donne aux compagnies pétrolières une vision plus précise des volumes en hydrocarbures susceptibles d’être découverts. Le bloc 8 se situe dans la ZEE libanaise et n’est pas compris dans la délimitation de la frontière maritime avec Israël.

Mais, dans le même temps, certaines voix se sont élevées contre le lancement, à l’heure actuelle, d’un troisième cycle d’octroi d’autorisations englobant les 7 blocs restants, dont le bloc 4, qui relève actuellement de l’État libanais après le retrait de TotalEnergies. En revanche, rien n’a été décidé au sujet du bloc 9.
Ces opposants estiment d’emblée que le troisième cycle d’octroi d’autorisations est voué à l’échec en raison de la guerre à Gaza. Ils considèrent que les compagnies multinationales ne vont pas s’y intéresser et, au cas où elles participeraient au processus, que leur offre ne serait pas dans l’intérêt du Liban.

De sources proches du dossier, on juge cependant que cet argument ne tient pas. De mêmes sources, on souligne qu’en dépit de la guerre qui fait rage à Gaza et des affrontements avec le Hezbollah à sa frontière nord, Israël a pu adjuger les activités de forage dans deux blocs maritimes. Selon ces sources, le Liban ne peut pas se permettre de continuer à faire du surplace, au niveau de ce dossier, en attendant un hypothétique dénouement.

À la frontière maritime avec le Liban, Israël a adjugé les opérations de forage dans un des blocs de la zone connue sous le nom de "Zone I", à proximité du bloc 8, libanais, où la prospection gazière doit donc être menée par TotalEnergies.

Celle qui doit être menée dans le bloc israélien a été adjugée au consortium composé de la compagnie azérie Socar, de l’entreprise israélienne New Med et du géant britannique BP.

Au niveau de la frontière maritime avec l’Égypte, Israël a adjugé l’exploration gazière dans un des blocs de la zone dite "Zone G" à la compagnie italienne Eni qui opère pour la première fois dans ce pays – et qui fait partie du consortium en charge du forage gazier et pétrolier au Liban – à la britannique Dana Petroleum et à l’entreprise israélienne Ratio Petroleum.

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