Des inconnus ont mis le feu vendredi dans la nuit à un sapin de Noël installé sur la place devant l’église Saint-Georges des grecs-orthodoxes, à al-Mina, à Tripoli. Cet incident survient moins d’une semaine après qu’un sapin, installé devant l’église Saint-Georges des grecs-orthodoxes à Zahriyé, avait subi le même sort, dimanche dernier, à la veille de la fête de Noël.
Ce sapin, comme celui saccagé la semaine dernière, a été installé à l’initiative de la fondation Al-Tawarek ("urgences"). Depuis 2017, cette ONG illumine le sapin de Noël dans la ville.
Le sapin a de nouveau été installé samedi et il a été enveloppé du drapeau libanais.
L’incident a été dénoncé par plusieurs responsables. Sur son compte X, le député Achraf Rifi a ainsi stigmatisé "un acte irréfléchi adressé contre les habitants de Tripoli et d’al-Mina, ainsi que contre la majorité des habitants qui croient dans le vivre-ensemble".
Le député Adib Abdel Massih a, de son côté, appelé à "expulser les étrangers et les malfaiteurs". Sur son compte X, il a affirmé que de tels actes nuisent à l’image de Tripoli et de ses habitants.
Même son de cloche chez le député Élie Khoury, qui a souligné, dans un communiqué, que "les déclarations et les messages de solidarité ne suffisent plus". Il a appelé, dans ce contexte, les autorités locales à "joindre l’action à la parole pour mettre un terme à ces actes ignobles".
Quant à l’ancien député Misbah Ahdab, il a critiqué, sur son compte X, l’inaction dont font preuve le Premier ministre sortant, Najib Mikati, et le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, comme s’il leur était demandé de se taire face à "la diabolisation" de la ville.
L’Association pour le développement de Tripoli et d’al-Mina a, pour sa part, appelé les services de sécurité à renforcer leur présence devant les églises pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent. Dans un communiqué, elle a insisté sur la coexistence et le vivre-ensemble qui caractérisent Tripoli.
Cet incident a également été condamné par le Courant patriotique libre, le mouvement civil de Tripoli et d’autres personnalités et associations de la région.
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