Le Liban a déposé, le 4 janvier, une plainte devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), au lendemain de l’attaque israélienne, survenue le 2 janvier, contre une zone résidentielle dans la banlieue sud de Beyrouth, à l’issue de laquelle le commandant cofondateur de la branche militaire du Hamas, Saleh el-Arouri, a été assassiné.

Faisant suite aux directives du Premier ministre sortant, Najib Mikati, le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a donné des instructions à la mission du Liban auprès des Nations unies pour déposer une plainte devant le Conseil de sécurité. Le texte de la plainte précise qu’il s’agit de "l’attaque la plus dangereuse dans la série des attentats perpétrés par Tel Aviv, puisqu’elle touche une zone résidentielle très peuplée dans la banlieue sud de Beyrouth et qu’elle constitue une violation flagrante par Israël de la souveraineté et de la sécurité du Liban, de son territoire et du trafic de l’aviation civile". Selon la plainte, cette offensive risque de "provoquer une escalade, une première depuis 2006, et qu’elle pourrait conduire à une expansion du conflit, déstabilisant ainsi la paix et la sécurité régionales".

Il convient de souligner que le Liban a demandé plus d’une fois au Conseil de sécurité de faire pression sur l’État hébreu pour éviter toute escalade et de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin aux attaques israéliennes contre le territoire libanais et la population.

On rappelle, à cet égard, qu’El-Arouri a été la cible d’une frappe israélienne dans la zone Moawad de la banlieue sud de Beyrouth qui a causé d’importants dégâts, faisant plusieurs morts et blessés.