Selon des responsables politiques, l’initiative koweïtienne est une occasion pour sortir le Liban de l’enfer dans lequel il se trouve.

L’ancien Premier ministre Fouad Siniora a salué l’initiative koweïtienne et arabe, présentée dimanche par le ministre koweïtien des Affaires étrangères, cheikh Ahmed Nasser Al-Mohammed al-Sabah, aux responsables libanais. " Il existe une chance réelle et une volonté arabe et internationale pour aider le Liban ", a-t-il ainsi déclaré dans une interview accordée à la chaîne télévisée al-Sharq, dans le cadre de laquelle il est revenu sur les raisons qui ont mené le Liban à la situation dans laquelle il se trouve actuellement. Et M. Siniora d’insister sur la nécessité pour le Liban " de répondre favorablement " à cette initiative et de " relancer les réformes et de rectifier le tir au plan politique ".
L’initiative koweïtienne a également été saluée par le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, qui a estimé qu’elle a contribué à " rendre ses lettres de noblesse à la cause libanaise " et à " confirmer les revendications des Libanais dans un document qui reflète leur vision pour sortir de la crise ". Il a estimé que cette initiative souligne " le souci qu’ont les pays du Golfe de l’intérêt du Liban ".
Cette initiative qui " exprime les revendications des Libanais notamment pour ce qui est du respect de la Constitution, de l’accord de Taëf, des résolutions de la Ligue arabe et internationales " constitue, selon M. Geagea une " occasion réelle pour sortir le Liban de l’enfer dans lequel il se trouve ". Mettant en garde le président de la République et le gouvernement contre le danger de " rater cette chance ", il a appelé les autorités concernées à " accompagner l’initiative koweïtienne de mesures pratiques ". Dans le cas contraire, " le pouvoir sera non seulement responsable d’avoir conduit le Liban en enfer, mais aussi d’avoir œuvré pour l’y garder ", a martelé M. Geagea.
Enfin, Ziad Hawat, député FL, a estimé que l’initiative koweïtienne est la dernière chance pour relier le Liban à son environnement arabe et international. " Le pouvoir osera-t-il franchir le pas et répondre favorablement à cette initiative de sauvetage avant qu’il ne soit trop tard ? " s’est-il demandé sur son compte Twitter.