Le député Michel Moawad a été reçu, mardi en fin de matinée, par le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, à Bkerké.

À l’issue de cette visite, il a souligné que cette rencontre a été "une occasion de discuter des derniers développements dangereux" qui se déroulent à plusieurs niveaux sur la scène libanaise, en référence à l’escalade militaire au Liban-Sud. Il a, dans ce contexte, appelé à donner la priorité "à la protection du Liban et des Libanais".

Il s’est ensuite insurgé contre la décision de paix et de guerre que s’est octroyée le Hezbollah sans aucune consultation préalable du peuple libanais. "Cette guerre dans laquelle le pays est entraîné, jour après jour, contre la volonté de tout son peuple, constitue un danger pour le pays", prévient le parlementaire, appelant "les Libanais à s’unir autour de l’objectif prioritaire qu’est la protection de Liban" contre cette dérive.

Il aussi reconnu que "le Hezbollah avait annoncé de manière franche que c’était lui qui avait initié l’ouverture du front sud en soutien à Gaza" dès le 8 octobre. Néanmoins, M. Moawad souligne que même si le conflit sévit dans le sud du pays, "tous les Libanais en subissent les conséquences".

Le député s’est aussi interrogé: "Qui a donné au Hezbollah le droit de décider à la place des Libanais? Quel est l’intérêt du pays?", estimant que "cette guerre pourrait nous mener au pire et divise les Libanais".

Il a par ailleurs déploré que "les Libanais doivent toujours payer la facture de la guerre des autres sur leur territoire", soulignant que "cette guerre ne vise qu’à maintenir l’Iran dans le jeu régional".

"L’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité est une nécessité", a enfin affirmé M. Moawad, indiquant que c’est ce qui "protégera le Liban et les Libanais".