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Les services de sécurité libanais n’ont toujours pas réussi à identifier le groupe des Kataëb al-Ezz al-Islamiya. Ce dernier a revendiqué la responsabilité de deux attaques contre les forces israéliennes, qui ont entraîné la mort de six combattants parmi leurs rangs.

Selon les informations disponibles, certains cadavres ont été laissés dans les territoires contrôlés par Israël dans les fermes de Chebaa. L’armée israélienne a publié des photographies de cadavres et d’armes abandonnées par les assaillants, lesquels semblaient posséder des compétences de combat, et ont réussi à blesser cinq soldats israéliens.

Le plus étrange dans cette affaire, c’est que les services de sécurité libanais n’ont pas pu déterminer si les cadavres des membres de ce groupe ont été laissés sur le territoire libanais, ni où ils ont été transférés, ni leur identité. On ignore également le lieu où ces corps ont été déposés ou enterrés.

Toutes les parties impliquées dans les opérations militaires au Liban-Sud réfutent toute connaissance de ce groupe. Le Hezbollah a affirmé n’avoir aucun lien avec eux et cherche à savoir qui ils sont et quelles sont les entités qui le soutiennent. De même, le Hamas et le Jihad islamique ont nié toute relation avec ce groupe. La Jamaa islamiya au Liban a elle-même nié le connaître et déclaré que sa seule force militaire est le groupe "Al-Fajr".

De nombreuses informations circulent à propos des Kataëb al-Ezz al-Islamiya, mais toutes sans consistance. Certains prétendent qu’il s’agit d’un groupe affilié à Al-Qaïda. D’autres pensent qu’il s’agit d’une coalition de Libanais, de Palestiniens et d’autres Arabes, qui ont décidé de s’engager dans la confrontation avec les forces israéliennes au Liban-Sud. Cependant, au cas où ces informations se révèleraient exactes, la question se pose de savoir comment ils ont réussi à obtenir des armes et des équipements logistiques et à les transporter dans la zone frontalière. On est également en droit de se demander comment un groupe a réussi à traverser les barbelés des fermes de Chebaa. Tout cela nécessiterait une collaboration avec des groupes déjà présents sur le terrain et connaissant bien la région.

Selon les experts militaires, l’annonce de ce groupe, sans révéler son identité et celle de ses membres jusqu’à présent, souligne l’ampleur de l’absence de l’État et de son autorité. Cela est particulièrement vrai dans la région frontalière accessible à toute formation d’un groupe armé prétendant lutter contre l’occupation israélienne. Cela pourrait entraîner le Liban dans des guerres dont il se passerait bien.